Économie
La bourse d’Alger est-elle vraiment utile ?
Il n’y a pas de doute que les places boursières dans le monde ont un effet bénéfique sur l’industrie. Elles permettent à des industriels et autres entrepreneurs, d’obtenir les fonds dont ils ont besoin, afin de développer leurs compagnies.
Alors, pourquoi certains pensent-ils que la bourse d’Alger ne sert pas vraiment les intérêts des entreprises du pays ? En voici une brève analyse.
L’accès aux marchés boursiers pour les Algériens
Tout d’abord, il faut bien comprendre que le problème ne se situe pas à l’entrée en bourse des investisseurs algériens. En effet, ils peuvent le faire sans problèmes, ici comme sur d’autres marchés, à l’international. Grâce à Internet, aujourd’hui, ils n’ont qu’à utiliser une plateforme telle que Saxo, afin d’investir dans les entreprises qui les intéressent. Cela peut aussi bien se passer sur le plancher de la bourse de Paris, que celui de Londres. En effet, il n’y a plus vraiment de limites régionales pour les investisseurs aujourd’hui. Les marchés sont ouverts à ceux qui ont le désir d’y entrer.
Les entreprises algériennes ne sont pas au rendez-vous
Le problème ne se situe donc pas au niveau des investisseurs, mais plutôt à celui des entreprises du pays. En effet, un grand nombre des plus importantes n’y est toujours pas coté. Pensons, entre autres, à Sonatrach, ainsi qu’à Sonelgaz. Ni l’une, ni l’autre ne figure à la bourse d’Alger. Comment cela est-il possible, se demandent les experts ? Sans acteurs fiables sur le plancher d’une bourse, l’intérêt de celle-ci diminue grandement. Et c’est le cas à la bourse d’Alger. Un exemple qui illustre bien la situation est celui-ci : il faut s’imaginer une superbe salle de spectacles…où personne ne donne de concert. Voilà la situation de la bourse d’Alger, encore en 2021.
Un environnement des affaires trop bureaucratisé
Il est clair, lorsque l’on étudie les différents rapports internationaux sur le climat des affaires en Algérie, qu’un des problèmes majeurs dans le pays et la bureaucratie. Cela décourage les investisseurs étrangers, mais aussi les locaux, qui préfèrent investir sur d’autres bourses. Le danger qui guette l’Algérie, est que ses cerveaux les plus aguerris en affaires, décident de quitter le territoire, pour aller s’établir dans un autre pays, où il est plus facile de développer son entreprise.
Des marchés publics trop importants
Le privé n’a pas encore trouvé sa place en Algérie. Les marchés publics, sous le joug de l’état, sont encore trop puissants. De plus, le marché informel représente encore entre 33 et 45 pourcents. Ces données n’aident pas à développer la bourse d’Alger, malheureusement.