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Joe Biden, l’audace qui surprend

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Retour sur les 100 premiers jours du mandat de Joe Biden, entré à la Maison Blanche le 20 Janvier dernier. Et la question est la suivante : Joe Biden sera-t-il un président de transition ou de transformation ?

En tout cas, on peut dire que Joe Biden, durant ces fameux premiers 100 jours de mandat, a su créer la surprise. Et que la question d’un Président de transition ou de transformation, qui paraissait sans objet le 20 janvier, est désormais posée – même si la réponse n’est pas encore acquise. 

Alors pourquoi ? Quand ce président âgé de 78 ans entre à la Maison Blanche après quatre années d’hystérie trumpienne, de politique survoltée à coups de tweets rageurs ou euphoriques selon les jours, on se dit simplement qu’il va tenter d’apaiser une Amérique électrisée entre deux camps qui paraissent irréconciliables – ce qui déjà semble une gageure. C’est ce qu’il fait, en appelant à la réconciliation et à l’Union nationale. 

Joe Biden, réformateur déterminé

Lui qui fut longtemps une sorte de Poulidor de la politique américaine, il surprend car il travaille, il propose, il va vite et donne l’impression de savoir où il veut aller. Joe « l’endormi », « Sleepy Joe », comme le surnommait aimablement Donald Trump, apparaît aux yeux des Américains un peu ébahis, plutôt comme un « Speedy Joe », un homme pressé d’agir. 

Dès son arrivée à la Maison Blanche, il signe 24 décrets, dont 12 pour défaire l’héritage trumpien. De nombreuses réformes sont lancées – à l’opposé de l’idéologie trumpienne. Il a plus que respecté ses engagements en terme de lutte contre la Covid-19, il lance un plan de relance d’une ampleur inédite depuis les années 30, à près de 5 000 milliards d’euros. Joe Biden s’engage aussi fortement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Sur la scène internationale, il affirme le retour de l’Amérique, et se montre ferme avec la Chine et dur avec Vladimir Poutine. 

La politique réformatrice portée par l’État fédéral

Idéaliste ? Peut-être, mais c’est aussi un politicien aguerri : il sait qu’il doit choyer le cœur de son électorat, cette classe moyenne américaine qui l’a en grande partie porté au pouvoir. Il sait aussi qu’il doit compter avec une opposition républicaine forte au Sénat – ce qui rendra difficile les réformes qu’il envisage concernant la police, la politique migratoire ou la législation sur le port d’armes. Il sait enfin que le pays reste très divisé. D’ailleurs au bout de 100 jours, il ne bénéficie du soutien que de 52 % des Américains, le taux le plus faible de tous les présidents depuis 1945.

Donc ça s’annonce difficile, y compris dans sa volonté de transformer en profondeur le pays. Mais Biden a un atout : il ne sera sans doute le président que d’un seul mandat et il est en fin de carrière. Il n’a donc rien à perdre, et peut-être se dit-il qu’il peut – qu’il doit – tout tenter ici et maintenant. RFI

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