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Solidarité avec Chaima : les manifestations dispersées, plusieurs personnes arrêtées
La dérive autoritaire du régime algérien se confirme au fil du temps, puisque même les manifestations en solidarité avec Chaima, la fille kidnappée, violée et brûlée par un repris de justice, ont été violemment dispersées et plusieurs personnes arrêtées ce jeudi 8 octobre.
Des dizaines de personnes se sont rassemblées, à la place Port Saïd, à Oran, pour dénoncer le crime odieux dont a été victime la jeune Chaima, avant que le police n’interviennent pour disperser la manifestation pacifique et arrêter les manifestants.
A Oran, « un dispositif sécuritaire important » a été mis en place « pour disperser et interdire le rassemblement » en solidarité avec Chaima, indique ce jeudi le Comité pour la libération des détenus (CNLD).
Lire : Chaima a été kidnappée, violée et brûlée par son bourreau
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées dont Amel Seddiki, Maître Khemisti Farid, Kaddour Chouicha et sa femme Jamila Loukil, Farida Bouchenaf, Fatma Boufenik, Amel Bentolba, journaliste du Soir d’Algérie », rapporte encore le CNLD.
Même scénario à Alger, où le rassemblement pour dénoncer les violences faites aux femmes et les féminicides a été vite dispersé sans raison apparente, si ce n’est celui de museler toute expression démocratique et toute liberté.
La police aurait arrêté plusieurs personnes à ce rassemblement d’Alger, indiquent plusieurs sources mais sans confirmation aucune pour le moment.
D’autres manifestations en solidarité avec Chaima seront organisées dans l’après-midi de ce jeudi un peu partout dans le pays, notamment à Tizi Ouzou à 12h et à Béjaïa, à 15h30, où la police s’est déjà déployée en force pour intimider les manifestantes et les manifestants.
La communauté algérienne installée à l’étranger compte également organiser des rassemblements à la mémoire de Chaima en Europe, notamment à Paris en France et à Alicante, en Espagne.
Amnay A.