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Chaima : coupable d’être femme
Nous reprenons ci-dessous le cri de colère de Taous Ait Mesghat, suite à la tragédie dont a été victime Chaima, une jeune fille de 19 ans kidnappée, violée, égorgée et brûlée.
Je sors de ma réserve car l’envie de crier est plus forte que jamais et je ne peux plus me taire.
Je vis dans un pays où quand une femme est battue on demande d’abord ce qu’elle a bien pû faire ;
où quand une fille est harcelée on pointe du doigt ce qu’elle portait pour plaire ; où le viol est une culture et où la femme est objet de désir mortifère ; où celle qui ose parler est une pute et les putes sont des butins de guerre ; où la victime est coupable d’avoir entaché l’honneur de son père ; où les artistes et journalistes sont condamnés et les criminels ont la grâce salutaire.
Lire : Chaima a été kidnappée, violée et brûlée par son bourreau
Combien de Chaïma ont déchiré le ciel avec leurs cris et arrosé de leur sang cette terre ?
Combien de Chaïma ont été touchées contre leur gré portant les stigmates dans leur chair ?
Combien de Chaïma se sont tues par peur de leurs bourreaux et du courroux de leurs frères ?
Combien de Chaïma faut-il pour que justice soit faite et que sèchent les yeux des mères ?
Lire : Violée, égorgée et brûlée : justice pour Chaima
Je vis dans un pays où il est plus grave d’être une femme que d’être un monstre sanguinaire et où la société est complice et les autorités démissionnaires.
Triste monde, triste humanité.
Adieu Chaima
Taous Ait Mesghat
La seule sanction que mérite ce pschypathe l’exécution en public ou guillotiné en direct à la télévision pour servir de leçons aux autres criminels incultes qui n’ont ni de la justice divine ni la justice humaine . Où envoyer le croupir dans les prisons en compagnie des criminels impitoyables qui se feront un plaisir de s’occuper de lui