Actu
5 octobre 2020 : manifestations à Alger et plusieurs arrestations
Des manifestations ont été enregistrées ce lundi 5 octobre dans la capitale, notamment à la rue Didouche-Mourad, au niveau du siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et à Alger-Centre, et plusieurs personnes ont été arrêtées.
Les manifestants qui ont tenu à commémorer l’anniversaire des événements du 5 octobre 1988 ont scandé des slogans hostiles au pouvoir, au président Abdelmadjid Tebboune et aux généraux algériens et d’autres en faveur du changement de régime et pour la libération des détenus d’opinion.
« Noudou yal assima, noudou » (Soulève-toi Alger la Capitale, soulève-toi), « Les généraux à la poubelle », « El Vout emzouar » (les élections sont truquées), sont entre autres les slogans scandés par les manifestants.
Lire : Algérie : justice pour les victimes d’octobre 1988
Le slogan phare du Hirak, « Dawla madania, machi askaria » (Etat civil et non militaire), a ponctué les cris des manifestants qui ont tenu à signifier qu’Alger ne se soumettra pas à la terreur que le pouvoir veut faire régner.
Les femmes ont été nombreuses à prendre part à ces manifestations de rue, en bravant les menaces d’arrestation et de prison que font régner les policiers qui ont été pris de court. En effet, les manifestations ont été spontanées et aucun appel n’a été lancé sur les réseaux sociaux, comme cela se passe d’habitude.
Plusieurs personnes ont été arrêtées, indiquent plusieurs sources. On cite les noms des journalistes Nawel Laib, Hassan Mabtouche, Lamine Maghnine et Seddik Touaoula, directeur artistique d’Interface Médias.
Idir Farès