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Rencontre littéraire à Alger : l’œuvre de Mohammed Dib à l’honneur

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Rencontre littéraire à Alger sur l'œuvre de Mohammed Dib

Une rencontre littéraire sur l’œuvre prolifique de Mohammed Dib, un des romanciers les plus importants de la littérature algérienne contemporaine, a été animée hier 3 octobre à Alger, par les auteurs Mohamed Sari et Ahmed Benzelikha, à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain.

Tenue dans le cadre de la manifestation « La rentrée culturelle » qui se déroule depuis le 26 septembre, la rencontre littéraire s’est déroulée à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, en l’absence de représentants de la Fondation Mohammed-Dib, annoncés au programme et devant un public très peu nombreux.

L’auteur, traducteur et actuel président du Conseil national des arts et des lettres (CNAL), Mohamed Sari, qui a rappelé que Mohammed Dib a su se « prémunir de toute influence occidentale », mettant ainsi sa plume au service de son pays, dans des « œuvres engagées », jusqu’à relever sa marginalisation car, explique le conférencier, « il n’entrait pas dans le moule de l’idéologie dominante néo-colonialiste ».

Dans son texte « Curieux comportement des critiques français et européens à l’égard de nos livres », Mohammed Dib estime que le « jugement » des occidentaux à l’égard d’une œuvre écrite par un auteur maghrébin n’est « jamais innocent » car, ce n’est plus « l’œuvre d’un homme qui écrit », mais celle d’un « Maghrébin qui se réfère à son ethnie ».

Lire : Mohammed Dib : « Kateb Yacine a existé vraiment » ! (Vidéo)

Mohamed Sari a ensuite évoqué le long séjour de Dib en Finlande et le changement de registre d’écriture, passant ainsi à une littérature qualifiée d' »éclatée », avec le transfert du conflit de l’échelle de la réalité vécue à celle de la réflexion, dans une écriture qui s’est défaite des normes du roman classique entretenues jusqu’alors par l’auteur de « La grande maison ».

Le romancier, poète et spécialiste en communication, Ahmed Benzelikha, a pour sa part rendu compte de « sa rencontre » avec Dib, à travers ses écrits à la « portée humaniste », ce « rapprocheur » dont l’imaginaire s’est nourri du mixage des « deux veines » issues des écoles, « populaire » (de la rue) et « coloniale », qui s’est intéressé aux « contours et aux travers de l’être humain », resté selon lui, « le même ».

« Du Sahara algérien aux flots de neige nordique de Finlande, Dib semble nous dire dans un élan littéraire purement humaniste que l’individu est resté le même », explique l’auteur d' »Elias ».

Ahmed Benzelikha rappellera l’univers de Dib en « perpétuelle création », doté d’une esthétique « fondamentalement issue du terroir ».

Bio-express de Mohammed Dib

Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen, Mohammed Dib, un des auteurs algériens les plus prolifiques, a fait son entrée dans le champs littéraire en publiant coup sur coup « La grande maison » en 1952, « L’incendie » en 1954, et « Le métier à tisser » en 1957, une trilogie qui suffira à brosser le tableau de la vie de l’Algérien marginalisé et noyé par la misère et les affres du colonialisme en disant « nous avons été quelques-uns à sentir ce besoin de nommer l’Algérie, de la montrer ».

Disparu en 2003 à l’âge de 82 ans, Mohamed Dib aura laissé une oeuvre considérée comme « la plus importante de la production algérienne en langue française » de l’avis de l’universitaire Naget Khadda.

La manifestation « La rentrée culturelle » se poursuit jusqu’au 7 octobre avec encore au programme plusieurs conférences sur l’histoire et la littérature.

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