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France : quatre enfants et une femme tués dans un pavillon de banlieue
Un drame sanglant a secoué hier 3 octobre une ville de la banlieue parisienne, en France, où un homme est soupçonné d’avoir tué sa femme, ses deux enfants de 18 mois et 5 ans et deux de ses jeunes neveux, âgés de 5 et 9 ans, pour des motifs encore inconnus.
« A ce stade, aucun élément ne permet d’établir l’origine et les circonstances de ce drame », a indiqué dans un communiqué le parquet, qui avait auparavant évoqué un crime « intrafamilial » impliquant deux fratries d’origine sri-lankaises.
L’auteur présumé des faits, hospitalisé dans un état grave pour plusieurs plaies au couteau, a également grièvement blessé les parents de ses neveux et atteint plus légèrement les deux enfants plus âgés du couple, a détaillé le parquet.
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Les corps sans vie des victimes ont été découverts par les services de police aux alentours de 11H30 dans un quartier pavillonnaire de Noisy-le-Sec, dans le nord de Paris.
« Je suis intervenu en premier car j’ai entendu des cris et des sanglots, j’ai sonné à la porte mais ça ne répondait pas. Entretemps, un des fils est passé par la fenêtre de la cuisine au rez-de-chaussée, la tête en sang, il m’a dit que son oncle pétait une durite, devenait fou et tapait sur tout le monde au marteau et avait enfermé la famille à clé dans la maison », a raconté à l’AFP le voisin, sous couvert de l’anonymat.
D’après leur récit, les deux adolescents avaient été, dans la matinée, enfermés par leur oncle dans le sous-sol du pavillon où se trouvaient leurs parents et un de leurs frères, tous grièvement blessés. Ils ont réussi à s’enfuir et donner l’alerte.
« C’était une famille sans histoire, exemplaire. Je n’arrive pas à y croire », a déclaré à l’AFP le maire de la ville, Olivier Sarrabeyrouse, élu depuis quelques mois, et qui avait été l’instituteur de plusieurs de ces enfants. La famille était, selon lui, présente en France depuis plusieurs années.
Le propriétaire d’un bar situé à une dizaine de mètres du drame, évoquait lui un récent différend dans la famille.
« Je connaissais le père, très calme et gentil, il venait au café parfois, ils sont arrivés il y a un ou deux ans », a-t-il raconté à l’AFP, sous couvert de l’anonymat. « La semaine dernière, il y avait déjà eu un différend familial dans cette famille, la police était venue et ça s’est calmé depuis ».
La ville va mettre en place une cellule psychologique pour les enfants et les familles, a annoncé le maire.