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Les experts de l’ONU appellent à libérer Khaled Drareni
Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont condamné, ce mercredi 16 septembre, la peine de prison prononcée en appel à l’encontre du journaliste Khaled Drareni, devenu un symbole de la liberté de la presse, et appelé les autorités algériennes à annuler la sentence et à le libérer de prison.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette peine de deux ans de prison infligée à un journaliste qui ne faisait que son travail, et nous appelons les autorités algériennes à l’annuler et à libérer » Khaled Drareni, ont déclaré les experts de l’ONU.
Pour les experts de l’ONU, la peine prononcé « est grossièrement inappropriée car les accusations portées contre lui (Khaled Drareni, ndlr) constituent une violation flagrante de la liberté d’expression, de la réunion pacifique et d’association ».
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Les experts des droits de l’homme ont également critiqué les mesures juridiques et judiciaires visant à restreindre la liberté de la presse en Algérie, et ont appelé à la libération de tous les militants politiques et défenseurs des droits de l’homme.
« Nous sommes très alarmés par l’ampleur de la répression de la dissidence en Algérie », ont déclaré les experts. « Les organisations de la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes sont de plus en plus surveillés et harcelés dans l’exercice de leur travail légitime ».
« En vertu du droit international, toute personne qui surveille une assemblée doit être protégée par l’État, qu’il s’agisse d’un journaliste, membre d’une institution nationale des droits de l’Homme ou d’un simple citoyen », ont déclaré les experts. « Il est inacceptable d’arrêter quiconque – surtout un journaliste – pour la simple diffusion d’une vidéo qui montre les forces de sécurité en train d’utiliser la violence contre les manifestants ».
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Ils ont déclaré que les autorités algériennes utilisent de plus en plus les lois sur la sécurité nationale pour poursuivre les personnes qui exercent leurs droits aux libertés d’opinion et d’expression, et de réunion pacifique et d’association.
« Nous demandons instamment au gouvernement de mettre fin à l’arrestation et à la détention d’activistes politiques, d’avocats, de journalistes et de défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que de toute personne qui exprime sa dissidence ou sa critique du gouvernement », ont déclaré les experts.
« Drareni, et tous les autres qui sont actuellement en prison, ou qui attendent d’être jugés simplement pour avoir fait leur travail et défendu les droits de l’Homme, doivent être immédiatement libérés et protégés ».