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Lettre à Khaled Drareni

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Lettre à Khaled Drareni

La cour d’appel d’Alger vient de vous condamner à une peine de 2 ans de prison ferme. Votre demande de libération a été rejetée par le juge qui a choisi de vous garder derrière les barreaux. La justice aux ordres a décidé de vous punir pour avoir exercé votre métier de journaliste avec talent et professionnalisme.

Je vous transmets mon profond et modeste soutien face à l’avalanche d’injustices que vous subissez. Les Algériennes et Algériens n’oublieront jamais le calvaire que vous traversez.

Vous êtes retenu de façon purement arbitraire, sur la base de chefs d‘inculpation fallacieux derrière lesquels se cachent une volonté de faire taire les journalistes qui essaient d’exercer leur métier de façon libre et indépendante.

Lire aussi : Le journaliste Khaled Drareni condamné en appel à 2 ans de prison ferme

La solidarité de l’opinion nationale et internationale vous est acquise, des manifestations, des pétitions, des lettres ouvertes et des campagnes d’information sont organisées dans de nombreux pays du monde en faveur de votre libération. Mais, malgré l’ampleur de cette mobilisation, le pouvoir a décidé de poursuivre sa persécution judiciaire contre un journaliste dont le seul tort est de rester professionnel. À travers cette condamnation, on peut entrevoir la triste réalité d’une justice scélérate aux ordres des « décideurs ».

Cette condamnation est aussi un échec cuisant pour Tebboune qui a lancé, bien avant le procès, de graves accusations injustes et injustifiées à votre encontre. En agissant ainsi, il a porté atteinte à la présomption d’innocence, à la séparation des pouvoirs, au secret de l’instruction et a exercé une pression sur les juges. Autant de violations des principes édictés par la Constitution.

Lire également : La famille de Maurice Audin indignée par la condamnation du journaliste Khaled Drareni

Khaled, merci à vous d’avoir donné au métier de journaliste ses lettres de noblesses à une époque où prolifèrent toutes sortes de journalistes mercenaires toujours prêts à devancer les désirs de leurs maîtres.

Des mercenaires des médias qui, jour après, récitent de vraies-fausses informations, réinterprètent les faits, les tordent et les présentent de façon à se conformer à la commande et aux besoins du pouvoir.

Puisse le soutien moral que nous vous exprimons vous permettre de tenir bon. Nous ne cesserons jamais de vous défendre, vous, les autres journalistes et tous les détenus d’opinions qui croupissent dans les geôles du pouvoir.

Merci d’avoir donné, par votre courage et dignité, force et inspiration à tous les citoyens attachés à se battre pour une presse libre dans une Algérie libre et démocratique.

Abbes Hamadene

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