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Je déteste avoir raison, mais…
Nous publions ci-dessous la réaction de Sofiane Benyounès, militant et fondateur du groupe Facebook Algérie Debout, suite à la condamnation du journaliste Khaled Drareni à deux (2) ans de prison ferme.
Comme je vous l’avais écrit hier, Khaled Drareni ne sera pas libre aujourd’hui. Il vient d’être condamné à 2 ans de prison ferme. Je vous avais promis une explication. La voici.
Les Dictatures détestent les pressions internationales, y compris lorsqu’elles sont isolées. Et cela, pour une seule raison. Parceque les dictatures ne tiennent leur légitimité que de leurs indignités, de la violence de leur gouvernance et de la pseudo-indépendance de leurs décisions.
Lire : Le journaliste Khaled Drareni condamné en appel à 2 ans de prison ferme
Le fait du prince, le fait du Général dans notre cas précis fait qu’il n’apprécie une décision de Clémence que s’il donne l’illusion qu’elle provient de lui seul, exempte de toute pression. La Clémence pour le maître est comme la miséricorde pour Dieu. Le Dictateur a toujours raison, il est le seul maître, il est Dieu.
Khaled Drareni sortira mais quand la junte militaire l’aura décidé. Pas avant ! C’est l’unique message que Tebboune et ses Généraux ont voulu faire passer. C’est l’unique lecture qu’il faudra désormais avoir.
Lire : La famille de Maurice Audin indignée par la condamnation du journaliste Khaled Drareni
Attendre une quelconque Justice ou Clémence de la part de barbares, c’est être dans la soumission et leur reconnaître quelque part un soupçon de légitimité à admonester et produire du droit. Or, le barbare n’est capable que de barbarie, d’immoralité et de violence.
Une condamnation à 2 années de prison pour une opinion, un article de presse ou un écrit sur Facebook est plus qu’une violence. Elle est un crime contre l’humanité.
Je me répète encore une fois, seule la libération de l’Algérie, la victoire de la Révolution et l’aboutissement de la lutte pour un État de droit abrogera les infamies et les crimes du Régime dictatorial désormais le plus ridicule de la planète.
Sofiane Benyounes, militant politique