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Licenciement abusif de 196 travailleurs de Numilog : la nécessité d’une riposte collective
En procédant au licenciement abusif de 196 travailleurs, la direction de Numilog (filiale du groupe Cevital) a dépassé les lignes rouges, notamment après ses manœuvres pour retarder l’application des décisions de justice en faveur des travailleurs.
Ce licenciement de 196 travailleurs montre encore une fois que, dès le départ, la direction de Numilog ne voulait pas une solution à l’amiable entre les travailleurs et l’entreprise, tel que le stipule la réglementation en vigueur.
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Dès le début du conflit, la direction de Numilog n’a fourni aucun effort pour trouver une solution qui arrange les parties en conflit. Sa gestion du conflit montre l’attitude méprisante à l’égard des travailleurs de l’entreprise et à leurs représentants démocratiquement élus. Ce qui dénote le caractère autoritaire de la gestion de la ressource humaine dans cette entreprise dite « citoyenne ». Une caractéristique propre aux sociétés moyenâgeuses, dictatoriales, voire esclavagistes.
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Numilog et à travers elle le groupe Cevital portent à eux seuls la responsabilité de ces dérives monarchiques et abominables. Ils sont les seuls responsables du pourrissement de la situation et du licenciement de ces travailleurs. Mais politiquement, tous ceux qui se sont rangés dernière l’employeur sont aussi complices de ces dérives. Car les libertés publiques, notamment les libertés syndicales, ne peuvent se monnayer au nom de l’efficience économique ou au nom de la création de l’emploi.
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Face à ces dérives monarchiques, face à la remise en cause des libertés syndicales et face à ces licenciements abusifs, les travailleurs de Numilog ont besoin d’une large solidarité agissante et concrète. Les dénonciations de principe sont les bienvenues, mais ne suffisent pas à elles seules pour la réhabilitation de ces travailleurs dans leurs droits. Nous devons les aider concrètement pour résister, à savoir l’aide financière, construire des comités de solidarité, coordonner et participer activement aux actions de rue des travailleurs en lutte.
En agissant en solidarité avec les travailleurs de Numilog, sans oublier les travailleurs de BSA-El Kseur et toutes les luttes sociales en cours, nos actions s’inscrivent aussi dans ce long processus de la lutte de notre peuple pour son émancipation et elles s’inscrivent dans le processus révolutionnaire en cours depuis février 2019.
Cette tache incombe à tous les syndicalistes, travailleurs, militants politiques et associatifs épris de justice et d’égalité. On ne peut se proclamer du Camp démocratique ou des travailleurs si nous n’agissons pas concrètement et avec abnégation en faveur de ces travailleurs victimes de l’arbitraire patronale.
Non au licenciement des travailleurs de Numilog
Pour le respect des libertés syndicales
Le syndicat n’est pas un crime.
Samir Larabi