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Au royaume de l’absurde, l’anarchie fait loi !
En lisant avant-hier et hier dans les colonnes d’un quotidien national arabophone, deux articles successifs consacrés à l’épreuve du BAC, je ne pouvais pas rester de marbre devant cette nouvelle catastrophe pédagogique qui guette les élèves à pieds fermes.
Un mois seulement nous sépare des dates fatidiques arrêtées pour organiser les deux examens les plus importants dans le cursus scolaire des candidats du BAC et du BEM.
Après plusieurs mois de rupture de la scolarité à cause de la prolifération de la pandémie du Covid 19, ces élèves s’apprêtent à se présenter à ses épreuves cruciales dans des conditions pédagogiques et psychologiques inappropriées et difficiles.
Car à l’instar de l’écrasante majorité du peuple algérien qui fut violemment secoué et ébranlé par les répercussions socio-économiques et psychologiques de cette crise sanitaire et du long confinement, ces élèves sont désormais considérés comme les grandes victimes de cette épreuve inédite et bouleversante.
Malheureusement, les mesures prises par la tutelle se focalisent fondamentalement sur les aspects liées à la logistique et au renforcement des dispositifs sécuritaire et sanitaire pour assurer le bon déroulement de ces deux épreuves charnières.
Hélas, ces dispositions qui semblent être prioritaires et exclusives pour leurs concepteurs ne prennent pas en charge deux facteurs incontournables pour ces jeunes élèves. Et j’entends par là, les aspects pédagogique et psychologique. Ils viennent de confirmer tout le décalage qui les éloigne du peuple algérien, de ses revendications, de sa réalité et de ses aspirations.
Ce mépris affiché à l’égard de cette jeune catégorie de la société algérienne témoigne surtout de l’espace réservé au devenir de la jeunesse algérienne dans son ensemble qui a pourtant démontré un savoir-faire remarquable et un sens d’initiative prometteur.
En réalité, il fallait se soucier autant de la réussite de ces candidats que du bon déroulement de ces épreuves.
Il fallait d’abord rassurer les candidats et leurs parents qui furent angoissés durant plusieurs mois à cause de la suspension des cours et des examens. Comme il fallait associer d’une manière sérieuse et non protocolaire les syndicats et les associations des parents d’élèves dans la prise de décision, pour la rendre moins contraignante et plus consensuelle.
Aujourd’hui, il est plus qu’indispensable et judicieux d’envoyer des signaux rassurants et pédagogiques aux candidats pour renforcer les chances de leurs succès. Il est toujours temps de faire œuvre de responsabilité et de pédagogie pour éviter le pire à cette nouvelle génération.
Nous souhaitons plein succès aux candidats du BAC et du BEM.
Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle du FFS
Texte repris du mur Facebook de Hakim Belahcel avec son aimable autorisation.