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Algérie : 60 ans de coups d’État et de putschs
S’il y a un domaine dans lequel l’Algérie se place en avant-garde, c’est bien celui des putschs militaires.
Il y a 55 ans jour pour jour, le 19 juin 1965, Houari Boumediene, un flanqué du Maroc pendant la guerre contre le colonialisme, et qui devient chef de l’état-major de l’Armée sans tirer même pas un baroud d’honneur, s’empare du pouvoir et renverse Benbella, celui-là même qui lui a donné sa caution pour écraser les maquisards de l’intérieur à l’été 1962 et ainsi évincer le GPRA. Cétait le premier viol contre la révolution et le premier vol de la population.
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Boumediene régnera 15 longues années. Il dirigea le pays d’une main de fer et la Sécurité militaire exécutait les opposants à sa guise. À sa mort en 1979, l’Armée qu’il dirigeait décide, toute seule, d’introniser un colonel sans relief pour le mettre en façade. Chadli Benjedid a servi de pantin présidentiel jusqu’à 1992 où cette même armée qui l’a mis au pouvoir le jette comme un vulgaire personnage, c’est le 4e coup d’État en 30 ans !
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Face au terrorisme de la décennie noire, les colonels, qui sont devenus généraux entre-temps, font appel à une figure historique, Mohamed Boudiaf, avant de l’achever publiquement un 29 juin à Annaba lors d’un meeting populaire. On revient alors à la tradition et on intronise encore un militaire à la tête du pays. Le général Zeroual, un soldat sans relief ni passé glorieux, devient chef de l’État en 1995 après une mascarade électorale en plein guerre civile.
Il a fallu liquider Lounes Matoub le 25 juin 1998 et ainsi soulever la Kabylie pour chasser Zeroual qui n’ a pas cédé devant les injonctions de ses collègues généraux et les massacres de masse. On fait appel à un autre flanqué de Oujda, Bouteflika, celui-là même qui a orchestré les putschs de Benbella en 1962 et de Boumediene en 1965 devient par la grâce militaire un président suite à une fraude massive en 1999. Tous les candidats à cette élection se sont retirés la veille du scrutin.
Bouteflika qui n’a jamais pardonné à la Kabylie son insoumission en 1963 va se venger et 127 jeunes kabyles seront abattus par la police de Yazid Zerhouni, encore un flanqué du Maroc comme Bouteflika. Le Printemps noir représente la première contestation du régime algérien après la décennie de terrorisme où la politique était du domaine exclusif des militaires et des islamistes. 3 ans de violence étatique qui rappelle l’envahissement de la Kabylie, lors de la rébellion du FFS, par les chars de duo Benbella-Boumediene. Bouteflika était à l’époque déjà ministre de la Jeunesse avant qu’on lui confie la diplomatie.
20 ans de pouvoir illégitime et le pays est devenu un champ de ruines. Bouteflika et son clan ont érigé la corruption en mode de gouvernance et la violence en débat politique. Il a fallu attendre le 16 février 2019 pour que la population dise Basta à partir de Kherrata, toujours en Kabylie. Le président grabataire est chassé sur son fauteuil roulant et l’Armée reprend du service.
Gaïd Salah, encore un général, encore sans passé glorieux mais serviteur zélé du président déchu, prend le pouvoir et s’oppose à la population qui réclame le départ du régime algérien qui gouverne depuis 58 ans. Le militaire ne peut être un démocrate, c’est dans sa nature et Gaïd Salah impose par un autre putsch, maquillé en élection le 12 décembre 2019, un ex-ministre de… Bouteflika !
Un an de contestation politique populaire et massive et la junte militaire joue aux dames et gesticule encore avant sa chute définitive. Les dernières arrestations de militants et opposants politiques indiquent que la peur a gagné le régime et le chapitre de 60 ans de violation est bientôt refermé. Ahviv Mekdam
Le plus grand coup d’État fut l’oeuvre de l’armée des frontières lorsqu’elles pénètrent sur Alger avec chars et armes en destituant le GPRA -organe reconnu au niveau international-Toute la suite des événements émane de de ce gravissime putsch . L’armée venait de s’installer dans le paysage politique , et c’est elle qui décide et désigne les différents présidents jusqu’a ce jour.
On connaît la chanson , Vous préférez la Dictature éternelle des monarchie dominantes , on le sait les officines qui injectent ce venin sont exigeants et vous obligent à diffamer l’Algérie. Vous êtes en quelque sorte les suppôts de Satan.