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FFS : « Le 1er novembre a commencé le 8 mai 45 »
Le Front des forces socialistes (FFS) a rendu publique une déclaration dans laquelle il souligne que le 1er novembre 1954 a commencé le 8 mai 45 et rappelle les revendications du partis dont la reconnaissance de tous les martyrs, l’élection d’une Assemblée constituante et la libration de tous les détenus. Document
Notre feu Président Hocine Aït Ahmed disait : « le 8 mai 1945 a été le début d’une conscience révolutionnaire. Pour nous, c’était la fin de la politique. Le 1er Novembre a commencé le 8 mai 45 ».
C’est cette référence historique qui guide l’appel du FFS aux Algériennes et aux Algériens chaque année le 8 mai pour honorer la mémoire des martyrs de 1945 qui, par leur sacrifice suprême, ont ouvert la voie à la guerre de libération nationale du 1er Novembre 1954.
Lire : Leçon du 8 mai 1945 : un peuple uni ne sera jamais vaincu
L’indépendance fut acquise grâce au sacrifice de plus de 1 500 000 moudjahidine de toutes les régions du pays, venant s’ajouter aux 45 000 morts du 8 mai 1945 victimes de la barbarie coloniale. A la libération du pays des centaines d’anciens maquisards se sont soulevés, sous la bannière du FFS créé le 29 septembre 1963, pour reconquérir l’indépendance confisquée et la restituer au peuple algérien. Plus de 400 de ces combattants ont sacrifié leur vie pour l’instauration de la démocratie dans notre pays par fidélité aux idéaux de la révolution du 1er novembre
A chacune des ces commémorations, nous avons souligné l’importance de garder dans la mémoire collective le souvenir de ces martyrs de la révolution et de la démocratie.et de les honorer non pas seulement dans des discours mais par une action symbolique de reconnaissance de la Nation pour leur bravoure, leur patriotisme et leur sacrifice. Des martyrs dont les noms sont liés pour l’éternité à l’Histoire glorieuse de notre pays écrite le 8 mai 1945, le 1er novembre 1954 et le 29 septembre 1963.
La reconnaissance par la Nation de tous ses ses martyrs
1-Lors des précédentes commémorations annuelles du 8 mai 1945, le FFS a toujours, dans ses discours devant les stèles dédiées aux victimes des massacres perpétrée ce jour là, préconisé de leur attribuer le statut de martyr afin que nul n’oublie leur sacrifice.
Pour légaliser ce statut, les parlementaires du FFS avaient proposé en 2013 l’amendement de l’article 16 de la loi 91-16 permettant l’octroi de la qualité de martyrs à toutes les victimes des événements du 8 Mai 1945. L’article 16 bis additif permettait d’attribuer les mêmes droits aux chouhada du 8 mai 45 qu’à ceux déjà alloués aux martyrs de la guerre de libération nationale.
Agir pour glorifier nos héros et les faits qui ont marqué notre Histoire commune, c’est dresser un rempart inébranlable contre la résurgence du colonialisme qui, en fin de compte, a changé de masque sans changer sa nature. Rappelons à cet effet ses velléités, sous couvert d’ingérence humanitaire, de protection des minorités, et d’intervention pour faire respecter les droits de l’homme, de porter atteinte à l’unité nationale et de violer sa souveraineté.
2-Dans la même logique, le FFS avait revendiqué la réhabilitation des militants du FFS morts au combat pour la démocratie en 1963 comme martyrs de la révolution algérienne et rétablir les autres militants spoliés de leurs droits de Moudjahidine à cause de leur engagement politique au sein du FFS durant la même période.
Ces deux propositions d’amendements qui avaient rempli toutes les conditions légales de dépôt auprès du bureau de l’APN sont restées sans suite et ignorées du pouvoir malgré les rappels périodiques du FFS.
Les mesures d’accompagnement de cette commémoration
Cette année, cette commémoration nous donne l’occasion d’honorer la mémoire de nos martyrs en rappelant les mesures préconisées par le FFS pour réconcilier le peuple avec ses institutions, fidèle à leur combat pour un Etat de droit, démocratique et social.
– La prise de mesures d’apaisement avec la libération des détenus politiques et d’opinion condamnés injustement ainsi que la libération des champs politique et médiatique,
– Le lancement d’un véritable dialogue inclusif, sincère et responsable pour aborder dans l’intérêt suprême de la Nation, un processus de transition démocratique pour l’avènement de la deuxième République.
– L’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution par une Assemblée Nationale démocratiquement élue, à pouvoir constituant. La présentation du projet de constitution élaboré par des experts à l’approbation de l’Assemblée actuelle non représentative, décrédibiliserait ce projet, le rendrait illégitime aux yeux de la population et ne ferait qu’exaspérer les tensions politiques dans le pays.
– La réhabilitation des idéaux et des espérances de l’Appel du 1er Novembre et du Congrès de la Soummam : la primauté du politique sur le militaire, la construction d’un Etat démocratique et social et la relance de l’unité maghrébine pour refonder le rêve révolutionnaire d’un Maghreb des peuples.
Si aucune volonté politique des gouvernants ne s’exprime pas désormais en faveur de ces mesures, alors viendra le jour où le peuple après avoir recouvré sa souveraineté et le plein exercice de tous ses droits,
– Honorera véritablement, par ses dignes représentants, la mémoire de tous ceux qui ont œuvré à la libération de notre pays en leur accordant le statut de martyr de la révolution et de la démocratie,.
– Exigera la vérité sur l’ensemble des dossiers qui ont sali les institutions, et la justice pour toutes les victimes de la violence perpétrée au nom de l’Etat ;
– Imposera la construction d’un consensus national comme au temps de la révolution pour, dans le cadre d’un dialogue responsable entre toutes les forces vives de la nation, instaurer un Etat de droit démocratique et social et assurer l’avènement de la 2ème République,
Le jugement de l’Histoire ne pardonnera pas les atermoiements de ceux qui ont l’autorité de répondre aux aspirations du peuple et qui ne le font pas. Il est encore temps d’agir dans le sens de l’Histoire au nom de la vérité, de la justice et de la réconciliation. Demain il sera trop tard.
Vive l’Algérie libre et démocratique
Vive le FFS, gloire à nos martyrs.
Premier Secrétaire national du FFS
Dr Hakim Belahcel
Effectivement, lesi événements du 8 Mai 1945 furent le déclencheur de prise de conscience pour le peuple Algérien . Juste après 1945 , des hommes et des femmes s’affairaient autour d’une organisation , la meilleure organisation pour lancer une lutte contre ce colonialisme français.