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Assurons un smic universel à tous les Algériens !
Le covid-19 a déclenché une chaîne de solidarité autour des populations socialement fragiles et démunies. Des jeunes hirakistes ont pris partout des initiatives autonomes et ont fait ce qu’ils ont pu. En Kabylie, s’appuyant sur des traditions villageoises d’auto-organisation, des actions collectives ont été engagées.
Impuissant à gérer cette pandémie et son impact économique et social, Tebboune et son gouvernement se mélangent les pinceaux dans des mesures tardives, autoritaires et sans visibilité pour le citoyen. Ils conjuguent gestion de la crise et répression du hirak, au lieu de rechercher un lien démocratique avec une société prête à s’impliquer pour la survie de sa population et de son pays.
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Au lieu de remettre en cause un modèle économique qui nourrit nos dépendances du marché mondial et les inégalités de classes les plus insupportables, il défiscalise les patrons et appelle à la charité pour les démunis.
Les walis enclenchent le processus en faisant appel aux réseaux dormants souvent anti-hirak, relais associatifs, comités de quartiers pré-fabriqués, médias de la courbette, pour ramasser nourriture et argent puis les donner aux plus pauvres dont les listes sont préétablies par les APC avec les fameux couffins de ramadhan. On enveloppe tout ça avec des discours moralisants et religieux… où la solidarité devient charité. Quel mépris pour nos populations « vulnérables ».
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Tebboune ne va pas à l’essentiel. Combien de familles sont totalement démunies socialement ? Combien de familles vivent au dessous du Smic ? Combien de familles sont brutalement rentrées dans l’univers de la précarité sociale après l’arrêt des activités privées et publiques liées à la pandémie et au confinement. De quoi vivent les familles liées à l’économie informelle qui absorbe plus 30% de l’emploi sous-rémunéré et aujourd’hui au chômage ? Combien de familles vivent du Smic et légèrement au dessus dont les revenus sont laminés par la hausse spéculative des prix des biens de nécessité ?
Dans cette opacité sur la réalité structurelle du chômage et de la paupérisation croissante, le scénario du gouvernement est à la charité, aux petites mesures et à l’amplification du discours religieux, ramadan étant une bénédiction de ce point de vue.
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Créer un univers anxiogène maximal, troubler les structures mentales et dépolitiser les consciences en s’attaquant y compris aux activistes des réseaux sociaux ou à des médias trop critiques comme Maghreb émergent est l’objectif non déclaré pour désarçonner un mouvement social et populaire disposé à revenir sur le terrain des luttes après la pandémie. Le confinement est aussi instrumentalisé que la fermeture des universités et des structures éducatives pour casser le lien social et politisé que le Hirak a déclenché.
Soyons clairs : il est temps de récupérer l’argent lapidé, de socialiser les biens productifs, immobiliers et autres de la bourgeoisie oligarque qui a pillé le budget de l’Etat et l’argent des banques.
Réorganisons l’appareil de production autour d’une « industrie industrialisante » qui s’articule autour des besoins sociaux et des biens publics durables. Révolutionnons notre modèle énergétique pour se libérer des multinationales, comme Total ou d’Exxon. Reconfigurons la place du capital privé dans une économie mixte pilotée par un Etat et une gouvernance démocratique portée par un projet de société de justice sociale.
Assurons un smic universel pour tous les Algériens, le minimum pour vivre dignement et non pour survivre. Arrêtons de financiariser et de budgétiser nos raisonnements ! Cela est possible si on se libère du scénario libéralisation, marchandisation et consommation tous azimuts. Construisons un nouvel horizon économique et social où l’économique est au service de la société et non l’inverse.
Adel Abderrezak
Un plaisir de vous lire Monsieur Adel. Merci à l’équipe de dzvid de nous avoir gratifie d’un tel article. En effet , le paradoxe d’un pays « assis » sur un trésor faramineux alors que son peuple ne trouve rien à manger. Tant et tant d’experts ont écrit sur ce paradoxe. Nos gouvernants , depuis 1962 , n’arrivent pas où ne veulent pas d’une répartition équitable des richesses. Les richesses ? Ce sont surtout les emplois ouverts aux talents et autres personnes méritantes sans se référer à ses attachés familiales ou relationnelles. Le petit virus Covid 19 vient de mettre à nu… Lire plus »
Bon texte, à part que le premier problème c’est d’abord les détournements, les vols par nos dirigeants…, et la meilleur preuve en est leur nombre en prison !!!
Il est facile d’accuser toujours les autres ! Les autres bien sûr, les dirigeants ! On oublie le peuple, ce peuple dont la majorité s’est toujours accommodé à tendre la main attendant qu’on lui fasse la charité ! De ce fait ce peuple, est en partie responsable de tout ce qui lui arrive. Qu’il assume donc ! Pour terminer, je me permet de dire qu’il est temps de nous entraider les uns les autres tout en facilitant les choses à nos dirigeants qui a mon avis semblent sincères et font de leurs mieux pour le bien de tous.
L’arrivée, malheureusement, du Covid19 en Algérie est du pain béni pour les nouvelles autorités. Il a permis l’arrêt net de toutes les manifestations.
C’est aussi du pain béni, car elles feront tout pour bien gérer cette pandémie et de facto avoir la grâce du peuple.
Un échec dans la gestion de cette « crise » surtout en matière d’aides sociales équivaudrait à un sabotage.
Voila ce qu’on appelle un article commandé, écrit a partir de la fiction, mensonger et sans rapport avec la réalité. .. les autorités algériennes ont été plus réactives que les pays europeens, avec les moyens hérités de la bande! La solidarité du peuple algérien a ete spontané, généralisé et n’a rien a voir avec le hirak ou ce sui doit en subsister.les autorités ont rapatriés des milliers d’Algériens a partir de plus de 60 pays différents, logesvdans des hotels luxieux aux frzis de l’etat. Bilda a ete abondamment servie par des dons a coup de milliers de tonnes de denres… Lire plus »