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Blocage de Radio M : communiqué de l’éditeur

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Radio M éditeur

Suite au refus des services de la wilaya d’ALger d’accorder des laissez-passer aux journalistes de Radio M, l’éditeur des deux sites « maghreb émergent » et « radiom.info » a rendu public le communiqué que nous reprenons ci-dessous. Document

Les vérifications d’usage avec l’hébergeur et les tests locaux sont convergents. Il s’agit d’une censure politique comme celle qu’ont subi nos confrères de TSA en 2017 et en 2019 et 2020.

Maghreb Emergent, lancé en 2010, est le leader de l’information économique en Algérie. Le site d’information de Radio M est lié à la première web radio du pays lancée en 2013. Il s’agit de deux médias au professionnalisme reconnu.

Lire : Pas de laisser-passer pour les journalistes de Radio M !

Aucune plainte en diffamation en 17 ans d’existence cumulés. Leur blocage aujourd’hui correspond à la pire séquence de répression de la liberté de la presse qu’aura connue l’Algérie depuis les assassinats de journalistes dans les années 90.

Elle combine arrestation de journalistes indépendants (Khaled Drareni directeur de Casbah Tribune, présentateur du CPP de Radio M, et reporter dans le Hirak ), condammation à des peines de prison ferme de professionnels (Sofiane Merakchi), garde à vue (Said Boudour) et mise sous contrôle judiciaire d’autres (Mustapha Bendjama, rédaction de Assawt Al Akhar) et aggravation de la cyber-censure des journaux électroniques sur l’espace internet national.

Lire : Coronavirus en Algérie : la presse concernée par le confinement

Maghreb Emergent et Radio M font cohabiter plus d’une vingtaine de professionnels, co-propriétaires pour une partie d’entre eux de leurs médias. Ces deux titres l’un spécialisé, l’autre généraliste, sont des piliers du nouveau paysage médiatique autour de la presse digitale dont le développement a été combattu (non reconnaissance de statut, interdiction de carte de presse et de publicité, répression) durant les années Bouteflika.

Ils le resteront dans « l’Algérie nouvelle ». La tentative de les réduire au silence est vaine. Nous continuerons à pratiquer notre métier : informer en toute indépendance. Nous continuerons à le faire en particulier dans ce contexte de lutte contre la pandémie du Covid 19 où nous avons déployé des efforts supplémentaires pour rendre plus lisible et plus intelligible l’évolution de la crise sanitaire.

Radio M est déjà au cœur d’un réseau de solidarité citoyenne et participe à sa coordination par l’ouverture de son antenne aux auditeurs et acteurs civiques de notre pays. La censure n’aura pas raison de notre engagement professionnel et citoyen par ce temps de doute.

Une autre voie que celle, anachronique, de combattre les médias électroniques doit s’ouvrir rapidement. Nous exhortons le gouvernement algérien à l’examiner.

Le ministre de la communication s’est publiquement félicité, il y a quelques semaines du sens de la raison d’un éditorialiste reconnu de Radiom.info appelant à la suspension du Hirak pour cause d’urgence sanitaire. Ce sens de la raison est exactement le même qui appelle aujourd’hui à suspendre l’offensive répressive contre le journalisme indépendant, la presse et les médias électroniques en particulier.

Maghreb Emergent et Radio M co-fondateurs d’un syndicat de la presse électronique en 2017 (SAEPE) ont toujours participé à l’élaboration des solutions pour le développement d’une industrie des médias de qualité, créatrice d’emplois à valeur ajoutée.

Ce sont des partenaires sérieux à des gouvernances sérieuses. La décision aventureuse de les bloquer ne peut rien enfanter de bon pour personne. Nous serons là demain et après demain pour en témoigner.

L’éditeur

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abderrahmane YEFSAH
abderrahmane YEFSAH
3 années plus tôt

Toute ma solidarité. Il n’y aucune différence entre les assassinats de journalistes dans les années ’90 et la mort, l’emprisonnement de journalistes de l’ère Teboune! Vouloir réduire au silence la presse libre est un pas que le système n’a pas hésité à franchir, un acte condamnable.

Mellah hocine
Mellah hocine
3 années plus tôt

On est à la 141 e place sur 180 pays ayant appliqué la censure des médias. Comme dirait Mohammed Fellag , on est au fond et on creuse , pour atteindre cette fatidique place de 180e. Au lieu d’ouvrir des vrais créneaux d’informations pour permettre à tous de savoir où on est , les tenants du pouvoir nous balance leurs médias au miroir déformant pour nous englué davantage dans le néant. Résultat des courses , tous les Algériens cherchent l’information ailleurs , y compris auprès de ces chaînes de propagande qui tirent sur notre pays. Le flou créé un climat… Lire plus »

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