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Une ministre suspendue pour violation du confinement en Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé ce mercredi 8 avril avoir suspendu deux mois une ministre, dénoncée sur les réseaux sociaux pour avoir participé à une fête chez des amis en violation flagrante du confinement anti-coronavirus.
La ministre des Communications Stella Ndabeni-Abrahams a été prise en flagrant délit de violation du confinement sur une photo publiée dimanche sur Instagram, où elle apparaît en train de déjeuner avec cinq autres personnes au domicile d’un ex-ministre.
M. Ramaphosa a convoqué la fautive et l’a « suspendue pendant deux mois, dont un mois sans traitement », a annoncé la présidence mercredi.
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M. Ramaphosa a imposé à ses 57 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu’au 16 avril pour enrayer la pandémie de coronavirus, qui a infecté plus de 1 700 personnes et fait 13 morts dans son pays.
« Le confinement national s’impose à tous les Sud-Africains », a rappelé le chef de l’Etat dans un communiqué. « Aucun d’entre nous, et encore moins un membre de l’exécutif, ne doit saboter notre effort national pour sauver des vies », a-t-il insisté, « personne n’est au-dessus des lois ».
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Conformément aux instructions présidentielles, Mme Ndabeni-Abrahams s’est platement excusée.
« Je regrette l’incident et demande pardon pour mes actes », a-t-elle dit, en assurant que le confinement était « nécessaire pour infléchir la propagation d’un virus qui a dévasté de nombreux pays ».
Cyril Ramaphosa a par ailleurs indiqué que « la justice suivra son cours » pour déterminer si sa ministre est passible de poursuites.
L’état d’urgence imposé par les autorités sud-africaines dans le cadre de la lutte anti-coronavirus prévoit des peines maximales de six mois de prison et de fortes amendes pour tous les contrevenants.