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La pandémie du Covid-19 met à nu les politiques néolibérales
La pandémie du Covid-19 met à nu les travers de la mondialisation. Elle démontre que le désengagement des Etats dans les secteurs sociaux a été une aberration que les populations en particulier vulnérables socialement et financièrement vont payer très cher.
Les puissances économiques comme les USA, la France ou l’Italie sont l’exemple de cette politique dénommée néolibérale dont le socle idéologique est le « Consensus de Washington » et les exécutants sont les institutions financières internationales (FMI, BM, OMC…). Le cynisme néolibéral a été jusqu’à encourager une politique malthusienne de réduction de la démographie à l’exemple de Trump et le premier ministre anglais.
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Chez nous, dans un format plus caricatural, Amira Bouraoui, médecin et animatrice éphémère du mouvement aussi éphémère, Barakat, suggère de se désengager des vieux pour mieux préserver les jeunes. La peste noire au 14e siècle aura supprimé de 30 à 50% de la population. Est ce l’objectif de de Amira Bouraoui ?
La solution est de remettre en urgence les système de santé debout, de démultiplier hôpitaux et la santé de proximité, d’équiper les hôpitaux en démocratisant l’accès aux technologies de santé, de valoriser salaires et conditions de travail des personnels de santé et de briser ce lien structurel entre multinationales du médicament et politiques de santé.
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Le capitalisme est par essence inhumain. Il le prouve encore une fois dans cette pandémie. Plus de 2300 milliards versés par les Etats occidentaux pour renflouer les banques afin de contenir une crise de liquidités et maintenir les marchés financiers en activité !
Notre gouvernement viens de décider les mêmes mesures pour couvrir les crédits non remboursés et en donner d’autres pour les entreprises. Voila une privatisation de nos finances publiques qui vont être couvert par… la planche à billet.
Le pacte social Ugta-patronat-pouvoirs publics va nous proposer le smic pour tous les salariés et des aides multiples pour les entreprises, y compris en validant le chômage technique généralisé.
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Inflation, chute brutale des revenus, augmentation incontrôlée des prix des biens de consommation, chômage amplifié et massif dans le privé et le secteur informel, précarité exponentielle des couches populaires sans oublier faillites et désinvestissement pour beaucoup d’entreprises. Tout cela aggravé par la chute du prix du baril de pétrole et la forte augmentation des prix des produits comme le blé, le riz dans les marchés mondiaux.
La crise était déjà là. La pandémie va l’accélérer, la généraliser et impacter tragiquement les économies et les classes travailleuses ! Paradoxalement, le covid19 nourrit le capitalisme spéculatif et mercantile et pousse à la faillite de l’industrie et services publics.
La réponse pour certains est au retour de l’Etat interventionniste pour revenir à des politiques plus keynésiennes. Pour d’autres, c’est le chacun pour soi dont l’Italie paye le prix dans l’Union européenne.
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La nature mondialisée de la pandémie et son caractère destructif exigent une réponse anti-systémique et structurelle. Sortir de la financiarisation des politiques économiques où les restrictions budgétaires et le démantèlement des services publics empêchent des dispositifs anti-pandémie efficaces et durables. Un dispositif coordonné au niveau international pour établir des protocoles de soins gratuits, accessibles et démarchandisés sous le contrôle de l’OMS et des Etats nationaux.
Réorienter les outils de production vers les biens de santé publique et la production de biens destiné à la consommation sociale de masse. Mettre en place ce dispositif de survie suppose une remise en cause des règles de fonctionnement des Etats, des politiques économiques et des marchés.
Seule une gouvernance démocratique, légitime et sociale priorisant l’humain sur le profit peut le faire. Seule une remise en cause d’un capitalisme financier, spéculatif, prédateur, priorisant l’action financière sur l’acte productif, permettant les sur-profits contre la valorisation des salaires, massifiant la pauvreté économique et sociale pour assurer l’aisance indécente d’une classe minoritaire de financiers, compradores et de nomenklaturistes corrompus !
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Ce combat est mondial et les forces sociales et intellectuelles sont interpellées. L’enjeu est notre survie. En Algérie, la dérive est ancienne mais l’incompétence de ce pouvoir est encore plus grande. Le front social comme le hirak ne peut occulter ce combat. 70% de la population est jeune et ne peut rester à la marge d’un pays, de ses richesses, de son devenir. A la survie à la pandémie, il y’a aussi l’avenir immédiat de toute une nation.
Adel Abderrezak
Amira confond un serment d’hypocrite et le serment d’Hypocrate!
Un virus , une nano-particule que Dieu à créé pour remettre les choses aux fondamentaux. Les fondamentaux sont l’humanisme, la propreté, le respect d’autrui et le respect des valeurs . Le neoliberalisme a engendré ce cloisement humain et cet égoïsme dévastateur , qui repose uniquement sur la culture du profit. Toutes les armes du monde , toutes ces richesses faussement acquises ne peuvent venir à bout de cette sentence divine.