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Libérez le journaliste Khaled Drareni !
Le journaliste Khaled Drareni, victime d’un acharnement policier et judiciaire, a été placé injustement sous mandat de dépôt. Nous reproduisions ci-dessous un texte de pétition exigeant sa libération immédiate et inconditionnelle.
Khaled Drareni est en prison. C’est une honte pour l’Algérie.
La chambre d’accusation près de la Cour d’appel d’Alger a décidé le mercredi 25 mars de casser la décision du juge d’instruction de Sidi M’hamed, de mettre le journaliste Khaled Drareni sous contrôle judiciaire, et d’émettre un mandat de dépôt à son encontre.
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Notant que les faits qui sont reprochés à Khaled Drareni lors des différents interrogatoires qu’il a subis et dont il a publiquement rendu compte, sont liés exclusivement à l’exercice de sa profession ;
Rappelant que l’article 50 de la Constitution garantit la liberté de la presse et bannit l’emprisonnement de journaliste pour un délit de presse, même si dans le cas de Khaled Drareni ce délit est maquillé derrière l’accusation infondée d’incitation à attroupement public ;
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Relevant que l’émission du mandat de dépôt contre Khaled Drareni se déroule dans un contexte d’instrumentalisation manifeste de l’appareil judiciaire qui suscite l’indignation générale en particulier dans ce contexte de trêve sanitaire. La cour d’appel d’Alger s’est notamment distinguée 24 heures plus tôt par une atteinte inique au fonctionnement de la justice en condamnant un détenu politique sans procès dans ce qui est devenu une affaire d’Etat ;
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Observant que la tendance planétaire, recommandée par l’Onu, dans le contexte de la pandémie du Coronavirus est de vider les centres de détention de tous les prévenus pouvant attendre leur jugement chez eux, la Cour d’Alger s’est acharnée de manière suspecte à renvoyer en prison un journaliste qui présente toutes les garanties pour attendre en liberté un procès équitable ;
Considérant le caractère attentatoire de l’acharnement sécuritaire et judiciaire dont Khaled Drareni est victime ;
Nous, signataires de cette déclaration, appelons à la libération immédiate du journaliste Khaled Drareni et à la levée de toutes les poursuites pénales contre lui. Son seul tort est d’être un reporter professionnel couvrant les manifestations du Hirak populaire, et ce depuis le 22 février 2019.
Malgré notre confinement, nous restons mobilisés pour rappeler par tous les moyens l’Etat algérien à ses obligations de protéger l’intégrité physique de ses citoyens. L’incarcération de Khaled Drareni pour son travail de journaliste et sa dangereuse surexposition au risque épidémiologique en plus de la privation de sa liberté resteront une tache noire au passif du pouvoir actuel, chantre de « l’Algérie nouvelle ».
Cette tache vient d’autant plus s’ajouter aux détentions arbitraires et inacceptables des journalistes Sofiane Merakechi et Saïd Boudour.
Les journalistes ont payé un lourd tribut pour maintenir la liberté de leur parole durant les années noires. Nous sommes toujours là et nous ne laisserons pas se poursuivre une telle forfaiture.
Le journalisme n’est jamais un crime.
#LibérerezKhaledDrareni
La rédaction de DzVID apporte ici son soutien inconditionnel au journaliste Khaled Drareni et à toutes les victimes de l’acharnement policier et judiciaire en Algérie. Solidarité
Oui, nous exigeons la libération de Khaled, comme nous exigeons la libération de tous les détenus d’opinions. L’heure est grave avec cette pandémie