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Coronavirus : Kaïs Saied décrète le couvre-feu en Tunisie
Le président Kaïs Saied a annoncé mardi soir un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin en Tunisie afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus.
Aux grands maux, les grands moyens : Kaïs Saied, le président de la Tunisie voisine a décrété le couvre-feu sur le tout le pays pour endiguer la pandémie du coronavirus.
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Les forces de sécurité ont reçu l’ordre de patrouiller le territoire à partir de ce mercredi 18 mars, a indiqué M. Saied dans son premier discours à la nation depuis l’identification du premier malade en Tunisie le 2 mars.
Depuis, 24 malades ont été identifiés, en majorité venus de France et d’Italie, et aucun décès n’a été officiellement répertorié.
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M. Saied a demandé aux Tunisiens de respecter les consignes, après l’annonce ces derniers jours de la fermeture des écoles, mosquées, hammams, tribunaux, et de l’interdiction des fêtes et évènements sportifs. Les cafés et restaurants ferment à 16 heures depuis quelques jours, et depuis les rues sont peu fréquentées le soir.
Les frontières terrestres, maritimes et aériennes sont fermées à partir de mercredi et jusqu’au 4 avril au moins, à l’exception de transports commerciaux et de vols spéciaux pour ramener les milliers de touristes et voyageurs bloqués dans le pays.
« L’Etat tunisien demande aux institutions internationales de se montrer compréhensives », a déclaré M. Saied, soulignant les conséquences économiques dramatiques de la crise sanitaire en cours.
Il a en outre appelé le Parlement à lancer des projets de loi afin d’amortir l’impact, par exemple en rééchelonnant la dette des entreprises affectées.
« La solidarité ne doit pas être un slogan mais une pratique », a-t-il souligné, annonçant qu’il verserait la moitié de son salaire en faveur de la lutte contre le covid-2019.
Plus de neuf ans après la révolution qui a chassé la dictature en Tunisie, le pays, qui peine déjà à répondre aux attentes sociales de sa population frappée par une inflation et un chômage persistants, s’est appuyée sur des bailleurs de fonds internationaux.
Un programme du Fonds monétaire international sur quatre ans, prévoyant une aide en contrepartie de profondes réformes, s’achève au printemps sans que la totalité des fonds prévus n’aient pu être débloqués.
Décidément, cette décision d’un couvre feu est irréfléchie car le virus en question n’attend pas des horaires de la journée pour se transmettre. Connaissant les espaces publics à Tunis , toujours bondés de monde, c’est des lieux idéales pour la transmission . Pourtant ce pays à été le pourvoyeur de la révolution arabe, mais cette étape à été vite détournée par les « ramificateurs » du système BEN ALI.