Actu
Coronavirus : quelle communication officielle ?
Le coronavirus sévit partout dans le monde et n’épargne plus aucun Etat, poussant les gouvernements à agir, quelquefois tard certes, d’autres fois juste à temps, en prenant des décisions à même de contenir l’épidémie et adoptant un mode de communication de sorte à rassurer la population et à l’aider à surmonter cette épreuve collective.
C’est l’apocalypse en Chine, les USA se sont coupés du reste du monde. Le président Trump a même décrété un état d’urgence sur le territoire américain. L’Europe est plongée dans un environnement allant de la fermeture des frontières, des zones mises en quarantaines jusqu’à l’état d’urgence généralisé. Au Moyen-Orient des lieux de culte sont fermés, alors qu’au Maroc, pour la première dans l’histoire, le rituel de « baisemain » de sa majesté le roi est interdit.
Lire : Djerad au hirak : « Soyez vigilants ! »
De par le monde, les présidents d’Etats, les gouvernements, la société civile et politique s’expriment officiellement et s’adressent à leurs peuples respectifs. Ils préviennent et rassurent leurs peuples, mais ils ne diabolisent pas et n’exploitent pas non plus cette tragédie pour des desseins politiques. Ainsi, des campagnes d’informations, d’orientations pratiques et des plans de prise en charge sont proposées aussi bien sur le plan sanitaire, social et économique. Avec le coronavirus, l’heure est à la communication directe et claire entre l’administrateur et l’administré.
Lire aussi : Algérie : les trois dangers qui menacent le hirak
N’est-il pas injuste de s’adresser aux Algériens à coups de communiqués, tout en mettant en évidence les dangers de l’épidémie de coronavirus ? Après l’alerte donnée, les mesures prises pour suspendre des activités et mettre en veilleuse la circulation à travers les frontières terrestres et aériennes, comme cela est observé de par le monde, que propose l’Etat algérien à ses citoyens pour contrecarrer la propagation du coronavirus ? Qu’en est-il des plans des prises en charges proposés ? Où est passé le président : n’est-il pas de son devoir de s’adresser dans un discours à son peuple ? Le peuple algérien n’a-t-il pas droit à une communication directe digne des temps modernes au lieu des communiqués du ministère de la Santé ? Les mêmes pratiques perdurent encore même si la rue grogne et défie, au détriment de sa santé, l’épidémie qui est malheureusement une réalité à craindre. Mais que faire dans ce contexte de crise politique doublée d’une menace épidémiologique ?
Lire aussi : Coronavirus : Djerad appelle à une communication éloignée de « tout alarmisme »
Car l’absence de communication du président en ces temps de crise ne fait que jeter un peu plus de discrédit sur l’Etat. Le Hirak se pose des questions : pourquoi ne ferme-t-on pas les mosquées, les marchés et autres lieux publics ? Pourquoi les avions continue-t-ils de se poser sur nos aéroports et les passagers, porteurs potentiels du coronavirus, laissés libre dans la nature, alors qu’ils devraient être mis en observation et en quarantaine ? Que fait ce ressortissant iranien contaminé dans le Sud algérien ?
Ce sont là autant de questions que le Mouvement populaire (Hirak) et la population se posent sans trouver de réponses satisfaisantes ou rassurantes. Il est fort probable que les Algériens rentrent chez eux et se confinent, le temps que cette crise passe. Mais le Hirak reprendra de plus belle, car rien n’aura changé.
Kamel Lakhdar-Chaouche
Et vous que proposez vous.on a vu de grands pays ue et usa qui ne disposent pas de systèmes de santé performants et ne sont pas préparés à une telle pandémie entre autres et leur gestion du fléau n a rien d extraordinaire.l algerie gère avec ce qu’ elle a et en fonction de la situation.elle aussi n était pas preparee .alors pas de critiques et polémique stérile.peut être que maintenant sachant que beaucoup de citoyens ne mesurent pas la gravité,il faut passer à un confinement de la population pendant 2 ou 3 semaines pour éviter la propagation puisque tout… Lire plus »