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Affaires de corruption : Ouyahia et Sellal chargent Bouteflika

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Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont nié toutes les accusations liées au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale d’avril 2019 de Abdelaziz Bouteflika.

On exécutait les ordres de Bouteflika, ont soutenu les deux ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia lors du procès en appel tenu ce 1er mars.

A lire : Corruption : Sellal et Ouyahia devant le juge de la cour d’Alger

Les deux anciens premiers ministres de l’ancien président Bouteflika ont rejeté en bloc, devant le président de la 1ère Chambre pénale de la Cour d’Alger dimanche après-midi, les accusations retenues contre eux. Ni Ouyahia ni Sellal n’ont assumé les décisions prises sous leur autorité sous le règne de Bouteflika.

Ouyahia : « J’étais un simple exécutant »

Face au juge Ouyahia et Sellal ont perdu de leur superbe. Nulle morgue ! Mais de la veulerie. Lors de son audition, Ahmed Ouyahia a rejeté toutes les charges retenues contre lui en déclarant : « Je n’étais pas dirigeant mais simple exécuteur du programme du président de la République adopté par le Parlement. J’appliquais les lois de la République ».

« J’ai servi l’Etat et je ne me suis rendu coupable d’aucun abus de fonction, je n’ai reçu ni pot de vin ni je n’ai blanchi de l’argent », a-t-il tenté de se dédouaner. Mais faisant mine de faire l’étourdi il a avoué « avoir oublié de déclarer quelques biens », et qu’il « ne s’agit pas là de fausse déclaration ». Certaines sources évoquent la modique somme de 30 milliards. Une paille pour cet homme qui a vécu à l’ombre de l’Etat.

Rejetant à son tour les accusations retenues contre lui, Abdelmalek Sellal a déclaré « en ma qualité d’ancien Premier-ministre, ma mission consistait, sur le plan légal, à mettre en œuvre le programme du président de la République, adopté par le Parlement, et dont le premier responsable est l’ancien président de la République qui devrait comparaitre comme témoin dans cette affaire ».

La Cour d’appel avait rejeté dans la matinée les exceptions de procédures invoquées par le collectif de défenses des deux anciens ministres pour demander que leurs mandants soient jugés au niveau de la Haute Cour de l’Etat (non encore créée), et ce conformément à l’article 177 de la Constitution, lequel stipule que cette Cour « est instituée pour connaitre des actes pouvant être qualifiés de haute trahison du président de la République, des crimes et délits du Premier ministre, commis dans l’exercice de leur fonction ».

Ce procès intervient suite à l’appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le Tribunal de Sidi M’hamed, condamnant, notamment les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme pour dilapidation de derniers publics, octroi d’indus avantages et abus de fonction dans l’affaire du montage automobile.

Auparavant, le Tribunal de Sidi M’hamed avait prononcé la privation d’Ouyahia de ses droits civils et politiques et la saisie de tous les revenus et biens acquis illicitement.

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