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Entretien exclusif du président Tebboune au Figaro
Le président de la République algérienne Abdelmadjid Tebboune a accordé ce mercredi 19 février un entretien exclusif au journal français Le Figaro dans lequel il est revenu sur plusieurs sujets d’actualité.
A une question sur « l’apaisement durable » du hirak, Abdelmadjid Tebboune a indiqué dans son entretien au Figaro que « bien qu’il y ait encore, tous les vendredis, une présence citoyenne dans la rue, les choses commencent à s’apaiser. De nombreux Algériens ont compris qu’on ne peut pas réformer, réparer, restaurer ce qui a été détruit pendant une décennie en deux mois ».
Le président Tebboune considère que « le Hirak a obtenu pratiquement tout ce qu’il voulait : il n’y a pas eu de cinquième mandat, ni de prolongation du quatrième mandat, puis le président a démissionné. Les têtes les plus visibles de l’ancien système sont également parties, et la lutte a été engagée contre ceux qui ont mis l’économie à genoux ».
Le président Tebboune se dit décidé « à aller loin dans le changement radical pour rompre avec les mauvaises pratiques, moraliser la vie politique, et changer de mode de gouvernance ».
« Nous aurons notre Constitution au plus tard d’ici le début de l’été »
La révision de la Constitution est « la priorité des priorités », estime le président Tebboune qui indique qu’il a « donné à des spécialistes des orientations et formulé des limites, celles qui touchent notamment à l’identité nationale et à l’unité nationale » et que « tout le reste est négociable », en promettant que tout sera bouclé « au plus tard d’ici le début de l’été ».
« Un premier document va être remis à près de 600 partis, associations, syndicats, corporations, etc. Ils auront un mois pour en débattre librement, et il reviendra ensuite vers le comité de rédaction. La mouture finale sera soumise aux deux chambres du Parlement, puis à un référendum populaire. Ce dernier est déterminant pour obtenir une Constitution de consensus, car je ne veux pas imprimer ma propre vision au changement constitutionnel. Nous aurons notre Constitution au plus tard d’ici le début de l’été, et nous ferons en sorte que le référendum se tienne le plus tôt possible », a déclaré au Figaro le président Tebboune.
« Le deuxième chantier sera celui de la loi électorale qui est censée parfaire nos institutions élues », indique le président Tebboune qui précise que le Parlement, qui « sera amené à jouer un plus grand rôle », « a besoin d’être assez crédible » et « ne souffrir d’aucun déficit de légitimité pour sa représentativité ». « Une des conditions sine qua none pour cela, c’est la séparation de l’argent de la politique », ajoute-t-il.
« L’armée algérienne accomplit ses missions constitutionnelles »
A une question sur « le véritable rôle de l’armée algérienne » et si le président Tebboune se sentirez « redevable envers elle », il dira que « l’armée accomplit ses missions constitutionnelles, ne s’occupe ni de politique, ni d’investissement, ni d’économie ». L’armée algérienne est là « pour sauvegarder l’unité nationale, protéger la Constitution et les Algériens contre toute infiltration terroriste et toute tentative de déstabilisation du pays », ajoute-t-il.
« Je ne me sens redevable qu’envers le peuple qui m’a élu en toute liberté et transparence. L’armée a soutenu et accompagné le processus électoral, mais n’a jamais déterminé qui allait être le président. Si je me suis engagé dans la présidentielle, c’est parce que j’avais un arrière-goût de travail inachevé. (…) Mon pays étant en difficulté, j’ai pensé pouvoir apporter un plus même si je savais que c’était un sacrifice pour ma famille et moi-même. C’est un devoir », a tenu à préciser le président Tebboune.
Pour ce qui est de la «mafia politico-financière», dont de nombreuses figures sont aujourd’hui en prison, le président Tebboune dira : « La tête de la mafia a été coupée mais pas le corps. De l’argent sale circule encore. Chaque jour de nouveaux responsables, des pseudos hommes d’affaires se retrouvent devant la justice. Les fondements de l’État algérien doivent être sains. Ce qui nous attend est bien plus grand que les travaux de Sisyphe. » Et de lancer : « Nos maux viennent de l’importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l’argent transféré illicitement. »
Le président algérien promet de « construire un nouvel édifice économique basé sur la valorisation de la production nationale, l’économie de la connaissance et la transition énergétique » dans lequel « les start-up, TPE et PME seront une pierre angulaire ».
« Nous allons par exemple arrêter l’importation de kits automobiles. L’usine Renault qui est ici n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc. Comment créer des emplois alors qu’il n’y a aucune intégration, aucune sous-traitance ? », ajoute-t-il.
L’article 51 qui prive l’Algérie de nombreuses compétences en empêchant les binationaux d’accéder aux hautes fonctions de l’État sera « changé » indique le président Tebboune qui souligne que « l’immigration d’origine algérienne à l’étranger a toute sa place » en Algérie et « qu’il n’y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés et ceux qui sont restés au pays » et qu’ils « ont les mêmes droits et possibilités ».
Le président Macron « est honnête intellectuellement »
Le président algérien Tebboune estime dans l’entretien exclusif accordé au Figaro que le président Macron « est honnête intellectuellement » et qu’il « essaye de régler ce problème qui empoisonne les relations entre nos deux pays » mais qu’il fait « l’objet d’attaques virulentes de la part de lobbies très puissants », dont « un lobby revanchard, qui rêve du paradis perdu ».
« Notre indépendance a presque 60 ans. Il est quand même bizarre que l’Algérie revienne encore dans presque toutes les actualités politiques françaises ! Et quand on en arrive à écrire une loi qui glorifie la colonisation, on est loin de ce que nous attendons… », ajoute-t-il encore à ce sujet.
Le président Tebboune suggère que l’idée d’une « période de transition » vient de la France : « Comment peut-on suggérer une période transitoire à l’Algérie ou s’immiscer dans le choix de son peuple ? Il revient aux Algériens seuls de régler cette affaire. »
Pour le président Tebboune le président Macron, « cherche le soutien d’Alger » dans le dossier malien mais pas « ses prédécesseurs ». « Si on nous avait laissé faire, il y a longtemps que le problème malien aurait été réglé », indique-t-il en soulignant que l’accord d’Alger était « la seule voie possible pour que le sud du Mali intègre le nord dans ses structures et institutions » et que c’est la France officielle qui « a voulu régler le problème militairement ».
Tout en critiquant l’élimination de Kadhafi en 2011, le président Tebboune se dit très confiant quant aux capacités de l’Algérie à aider à ramener la paix en Libye, d’autant plus que les « grandes tribus n’ont pas pris les armes » encore.
« Si nous sommes habilités par le Conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes capables de ramener la paix rapidement en Libye, car l’Algérie est un médiateur sincère et crédible, accepté par toutes les tribus libyennes », promet le président algérien Abdelmadjid Tebboune dans cet entretien accordé au journal français Le Figaro. Et de prévenir : « Si la désintégration de la Libye se poursuit, d’ici à un an, un an et demi, l’Europe et la Méditerranée auront une nouvelle Somalie à leurs frontières avec des conséquences certaines sur leur stabilité et leur sécurité. »
Synthèse Amélia Guatri
Cher journaliste Mr TEBBOUNE en ALGÉRIE n’a pas été élus par le PEUPLE ALGÉRIEN, il le sait vous le savez, les journalistes, vos gouverneurs et tout le monde le sait. Pour avoir un peu de crédibilité avec le hirak et faire cesser la contestation des Algériens il faut que : 1/ Mr TEBBOUNE oblige tous les responsables qui ont pillé l’Algérie de restituer l’argent sinon ils resteront en prison. 2/ Mr TEBBOUNE doit libérer les prisonniers d’opinion, les étudiants… 3/Mr TEBBOUNE doit écouter le PEUPLE et interdir à Total d’exploiter le gaz de schiste. Son exploitation est interdite en France… Lire plus »
Monsieur je ne partage votre opinion sur le fait que le président n’a pas été élu démocratiquement vous vous trompez que faites vous de toute les personnes qui sont sorti pour voté parmi eux moi et des membres de ma famille vous croyez qu’on est sorti pour aller danser…même si nous étions pas nombreux a le faire mais on a voté pour Tebboune et cela vous ne pouvez pas le nier car vous ne pouvez pas ignorer les onze millions de votants dont neuf qui ont voté pour tebboune quelque soit le taux de participation …on a voté .. de… Lire plus »
je voulais dire dont neuf millions qui ont voté pour le president Tebboune