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La marche des enseignants du primaire réprimée
Pari tenu pour la Coordination nationale des enseignants du primaire qui a réussi par tentative de marche de ce lundi 17 février à mettre à nu le caractère répressif, anti-populaire et anti-social du gouvernement actuel.
La marche des enseignants, organisée ce lundi matin 17 février, à l’appel de la coordination nationale des enseignants du primaire, a été lâchement réprimée par la police qui semble avoir eu des instructions fermes.
Quelque 300 enseignants du primaire étaient regroupés tôt le matin à la place des Martyrs avant d’entamer la marche vers le Palais du Gouvernement, rue Docteur Saâdane. Mais c’était compter sans les forces de l’ordre qui étaient décidés à empêcher la marche des enseignants, ce qui a provoqué quelques affrontements.
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Les enseignants du primaire, venus de plusieurs régions du pays, étaient déterminés à aller vers le Palais du gouvernement, une action par laquelle ils voulaient prouver la représentativité de leur coordination et la légitimité de leur démarche.
Déterminés, les enseignants contestataires ont réussi à franchir le premier obstacle pour se lancer dans les ruelles de La Casbah, alors que d’autres collègues ont marché vers la rue Ben M’hidi, dans l’espoir de se retrouver rue Docteur Saâdane.
Beaucoup d’enseignants ont été confinés au niveau des escaliers du Docteur Saâdane par les forces de l’ordre qui ont procédé à quelques interpellations.
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Les enseignants du primaire revendiquent «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14, fixant la grille indiciaire avec effet rétroactif, le recrutement de superviseurs et la révision des programmes pédagogiques » tout comme « l’unification des catégories et la révision du volume horaire».
Pour rappel, les enseignants dénoncent la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles, la dégradation des services publics et le désengagement de l’Etat du secteur de l’éducation. Les enseignants du primaire ont observé le 8 janvier dernier un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger pour réaffirmer leurs revendications socioprofessionnelles.
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Enfin, il faut noter que le CLA a dénoncé dans une déclaration rendu publique la répression dont ont été victimes les enseignants du primaire et manifesté son soutien à leurs revendications qu’elle estime justes et légitimes.
Amélia Guatri