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Alexandre Djouhri : Hollande et Valls faisaient la pluie et le beau temps en Algérie !
L’ex-président français François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls « faisaient la pluie et le beau temps en Algérie », a accusé Alexandre Djouhri, l’homme d’affaires franco-algérien, dans un entretien exclusif au quotidien algérien Le Soir d’Algérie publié dimanche 3 février.
A une question sur ses relations avec un réseau du pouvoir algérien, Alexandre Djouhri répond que le système Bouteflika avait un « lien énorme avec le gouvernement de Hollande et de Valls (…) qui faisaient la pluie et le beau temps en Algérie ».
« Le système de Bouteflika n’était pas tissé en réseau mais plutôt bâti en forteresse. Pour moi un monde étranger en raison de son lien énorme avec le gouvernement de Hollande et de Valls. Ces deux-là, en sous-main, faisaient la pluie et le beau temps en Algérie », indique Alexandre Djouhri.
Alexandre Djouhri connu pour être un proche Sarkozy et de la droite française et pour ses relations avec les milieux d’affaires du monde ne donne pas plus de détails sur les liens entre l’Algérie de Bouteflika et la France de Hollande et de Valls, laissant les lecteurs sur leur faim.
« Hollande et Valls — et leur porte flingues — voulaient m’éjecter, en France, du monde des affaires, celui du CAC 40, où je compte de nombreux amis qui m’écoutent souvent. Leur but étant de placer leurs pions et de déployer leurs intrigues », dit encore Alexandre Djouhri qui regrette que l’Algérie de Bouteflika n’ait pas réagi à son arrestation à Londres : « Pas un geste, même pas pour rassurer ma famille, donner un coup de fil. Rien de l’Algérie et rien de la France. Ces gens-là m’ont symboliquement déchu de ma nationalité. »
J’ai aidé Ali Haddad à titre amical
L’homme d’affaires franco-algérien affirme que, pour lui, « l’Algérie, c’est les amis et la famille » et qu’il a fait « une seule exception à titre amical » en accompagnant, « Ali Haddad à Djibouti en vue de construire un pipe, de Djibouti à Addis-Abeba ».
« Ali Haddad n’était pas en mesure de réaliser ce projet car son usine de pipes n’était pas en capacité de production. Il s’agissait d’aider une connaissance algérienne à intervenir sur un marché prometteur africain, mais je n’ai jamais fait d’affaires en Algérie », se défend Alexandre Djouhri qui nie avoir un passeport diplomatique algérien.
Tebboune, « je le soutiens et le soutiendrai »
Alexandre Djouhri estime que « l’élection de Abdelmadjid Tebboune est une très bonne nouvelle », qu’elle lui « va parfaitement » et ne tarit pas d’éloges en faveur du successeur de Bouteflika.
« C’est un homme d’expérience qu’il faut laisser travailler. Et même soutenir. C’est un homme de paix, expérimenté. S’il parvient à réaliser 75 pour cent de son programme, ce sera magnifique. Mission accomplie. Je le soutiens et le soutiendrai », révèle Alexandre Djouhri.
« Je vais repartir à l’attaque »
L’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri qui a été remis, jeudi 30 janvier, par les autorités britanniques à la justice française, deux ans après avoir été interpellé à Londres, promet de ne rien lâcher et de repartir à l’attaque.
« On m’a privé de liberté pendant deux ans, fait subir ce traitement cruel et inhumain, mais je vais repartir à l’attaque… A mille pour cent », menace Alexandre Djouhri.
Rappelons qu’Alexandre Djouhri, considéré comme un intermédiaire et protagoniste clé dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi, a été mis en examen vendredi 31 janvier pour neuf délits présumés, dont « corruption active », « complicité de détournement de fonds publics » et « blanchiment », et placé en détention provisoire.
Synthèse I. Farès