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Tebboune veut exploiter le gaz de schiste !
Voilà qui lève le voile sur les orientations économiques du président Abdelmadjid Tebboune et révèle l’absence de volonté politique de résister aux pressions internationales, notamment en ce qui concerne l’exploitation du gaz de schiste, pourtant interdite en Europe.
« Le gaz de schiste est indispensable pour l’avenir de l’Algérie. Je ne comprends pas les gens qui veulent nous dissuader d’exploiter ces richesses », a déclaré Abdelmadjid Tebboune à propos de l’exploitation du gaz de schiste, et ce, lors de son entrevue mercredi 22 janvier avec les représentants de quelques médias publics et privés.
Pour le président Tebboune, qui estime que les retombées de l’exploitation du gaz de schiste sur l’environnement « sont totalement exagérées » et qu’ « il y a eu beaucoup de manipulation ». « Aux Etats-unis, ils exploitent le gaz de schiste et ils vont devenir le leader mondial dans ce domaine. Les Américains ne sont-ils pas inquiets pour leur environnement ? », s’est faussement interrogé le président Tebboune qui fait abstraction de l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste en Europe et de l’opposition des habitants du Sud.
Le président Tebboune estime que la première expérience de l’Algérie dans ce domaine était « une erreur ». « Nous avons un vaste Sahara mais nous sommes allés à In Salah », a déclaré Tebboune qui suggère qu’il faut de mener les recherches dans la région de Chnachen, entre Tindouf et Adrar.
« Personnellement, je ne comprends pas comment certains refusent l’exploitation du gaz de schiste et préfèrent recourir à l’endettement extérieur », s’est exclamé le président Tebboune qui a ajouté : « Nous sommes un pays producteur de gaz plus que de pétrole et cette réalité s’impose. Nous avons la deuxième ou la troisième réserve mondiale de gaz de schiste et nous n’exportons ni matières agricoles ni industrielles. La porte est ouverte à l’exploitation du gaz de schiste et nous ouvrirons le débat avec les milieux influents. »
Tebboune suggère néanmoins qu’il faut prendre le temps nécessaire, notamment que le mouvement populaire actuel se tasse, pour parler concrètement de l’exploitation du gaz de schiste. « Nous avons les capacités d’exploiter ce gaz et nous parlerons de la question une fois que la situation actuelle sera dépassée et lorsque nous entrerons dans la construction et le financement de l’économie », a indiqué le président Tebboune.
Synthèse Amélia Guatri