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Les étudiants rappellent la nécessité d’une Assemblée constituante
Les étudiants ont été nombreux à battre le pavé en ce mardi de la contestation pour renouveler leur revendication phare, à savoir le départ du système et l’instauration d’une République démocratique et sociale qui passe par l’élection d’une Assemblé constituante souveraine.
Il faut dire que les marches du mardi, dites des étudiants, sont devenues de véritables manifestations populaires où l’on voit toutes les catégories de la société qui sortent pour réclamer le changement, notamment l’élection d’une Assemblée constituante, comme cela a été le cas ce mardi 14 janvier à Alger.
En effet, avec la désignation par Abdelmadjid Tebboune de constitutionnaliste Ahmed Laraba à la tête d’une équipe chargée de faire des propositions d’amendement de la Constitution algérienne, les masses commencent à se poser la question de l’Assemblée constituante, seule instance légitime à même de rédiger une nouvelle Loi fondamentale, loin des calculs du sérail.
C’est ainsi que les étudiants ont entamé leur manifestation en brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire « Assemblée constituante », « Dissolution du Parlement », « Séparation des pouvoirs », « Transition démocratique »… Aussi, ils ne manqueront de rappeler la nécessité de libérer les détenus d’opinion et politiques, la liberté d’expression et une véritable démocratie.
« Nour El Houda, la liberté est proche », ont scandé les étudiants qui ont tenu à rappeler que leur camarade, la jeune étudiante Nour el Houda Oggadi, est toujours incarcérée à Tlemcen et que sa place est dans la rue ou sur les bancs de l’université et non pas en prison.
Notons que les forces de l’ordre ont été nombreux ce mardi et n’ont pas hésité à utiliser la force et à violenter les jeunes manifestants pacifiques, notamment vers la fin de la marche, où l’on note trois évacuations vers l’hôpital.
I. F.