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Le pouvoir cherche un dialogue contre… le hirak !
Comme cela a été le cas depuis l’émergence du mouvement populaire, dit hirak, le pouvoir est toujours dans la manœuvre et le louvoiement, comme cette fois-ci avec sa proposition de dialogue. Il n’a aucune intention de répondre aux revendications de la rue.
La présidentielle fantoche organisée contre vents et marées et le laquais auquel elle a donné naissance ne sont que des ruses pour atteindre le mouvement et l’affaiblir. Dès sa désignation par l’état-major de l’armée, Tebboune a parlé de dialogue pour dénouer la crise et affaiblir le hirak.
Le dialogue dites vous ?
Malgré les quelques voix qui se sont empressées de répondre favorablement sans aucune connaissance des tenants et des aboutissants, le hirak a rejeté nettement l’offre de dialogue, la considérant en deçà de ses attentes et surtout que le président désigné n’a ni la légitimité nécessaire ni le pouvoir réel pour mener à bien une telle entreprise. Le mouvement populaire ne jure que par le départ du régime et de ses symboles, et le seul dialogue qu’il reconnaît consiste à négocier le départ du système.
Quel dialogue quand les principaux animateurs du mouvement arrêtés il y a des mois continuent à croupir en prison ? Comment parler de dialogue quand les médias publics et privés sont engagés dans une compagne tous azimuts contre le mouvement populaire ? Quel sens donner à cette idée de dialogue alors que des manifestations sont attaquées par des des zélés sous le regard bienveillant des forces de sécurité lorsqu’elles ne sont tout simplement interdites ?
Le mouvement populaire a réitéré ses exigences. Si toutefois le pouvoir veut se donner une once de crédibilité il n’a qu’à montrer sa bonne volonté en levant tous les obstacles à la liberté d’expression. Au même temps, il doit procéder à la libération de tous les détenus d’opinion et ouvrir le champ médiatique aux animateurs du Hirak et à l’opposition.
Non aux changements cosmétiques de la Constitution
La rue, pour rappel, exige une période de transition nécessaire pour fixer de nouvelles règles du jeu et aller vers des élections réellement libres et démocratiques. Pour le type d’élection, les avis sont partagés, mais un consensus semble se dégager quant à la nécessité d’élaborer une nouvelle Constitution.
Face à la commission d’experts que le président désigné a installé, il faut opposer une rupture radicale avec les replâtrages traditionnels. Il faut continuer à exiger une Assemblée constituante souveraine élue à la proportionnelle intégrale pour donner la chance à tous les courants politiques d’être représentés.
Une Assemblée constituante qui sera élue après un large débat démocratique qui va impliquer les masses populaires qui sont le cœur battant du Hirak. Un débat qui ne négligera aucune des préoccupations de la rue.
Ce débat ne doit surtout pas négliger les questions économiques et sociales. La constitution doit garantir toutes les libertés démocratiques et criminaliser la corruption. Les droits sociaux et économiques des citoyens doivent figurer dans la nouvelle constitution qui doit réaffirmer la souveraineté du peuple sur toutes les richesses du pays.
Cette nouvelle constitution doit consacrer la séparation des pouvoirs et l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle doit réaffirmer l’interdiction de l’exploitation de la religion à des fins politiques.
Le mouvement populaire et la nécessité de l’auto-organisation
La détermination du mouvement populaire est pour l’instant intacte, mais peut-elle le rester indéfiniment ? Les craintes qu’il soit gagné par la lassitude et la résignation sont malheureusement réelles. C’est pour cela que le mouvement doit effectuer sa mue. Il doit faire en sorte que la mobilisation tienne, mais il ne peut s’éviter une réflexion profonde sur la question de son organisation. Il est impératif qu’il se donne une représentation et qu’il établisse une plateforme de revendications transitoire.
Les craintes quant à cette question sont légitimes, mais au lieu de rejeter d’emblée toute idée d’organisation par crainte de manipulation, il faut trouver le meilleur moyen d’éviter cela.
Il faut que naissent, partout où cela est possible des comités provisoires qui vont pouvoir coordonner à différentes échelles. Ils constitueront les premiers noyaux de la future organisation du mouvement à l’échelle nationale qui sera en tous temps sous le contrôle du Hirak sans lequel rien ne peut être négocié ou décidé.
Évidemment, il faut envisager que les représentants en question soient révocables à tout moment et doivent rendre publiquement compte de toute initiative ou action.
Par ailleurs l’idée de la grève générale est à populariser pour qu’elle devienne, à un moment donné, nécessaire pour renverser ce régime qui n’a pas l’intention de se rendre. Un débat autour de ces questions est à approfondir pour qu’émergent des perspectives réelles et efficaces pour le mouvement populaire.
– Vive l’unité populaire
– Pour une période de transition sous le contrôle du peuple.
– pour l’élection d’une Assemblée constituante souveraine
Mohamed Arroudj
Oui effectivement ce (sniffer) va suivre la feuille de route légué par elle gaïd en même temps
Il devra corriger la faille des services de sécurité et c’est pour cette raison qu’il va créer une
Troisième Section afin que l’étau soit très serrée et étanche !!