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La police et les baltaguia répriment le hirak à Annaba
Nos craintes suite à ce qui s’était passé la semaine dernière à Oran où les baltaguia s’étaient attaqués aux citoyens partisans du hirak, sous l’œil bienveillant de la police, viennent de se confirmer dans d’autres wilayas, notamment à Annaba.
Nous reprenons ci-dessous le témoignage de cette brave femme de Annaba, Amel Nouaouria Bouharis, qui a tenu à dénoncer dans cette vidéo cette complicité entre la police et les baltaguia contre les citoyens pacifiques du hirak, en ce vendredi 27 décembre.
En effet, tout allait bien. Les militants du hirak ont même changé l’itinéraire de la marche par respect pour ceux qui étaient en deuil et qui voulaient aller présenter leurs condoléances à la famille de feu Ahmed Gaïd Salah.
« Je suis Amel Nouaouria Bouharis, une militante du hirak de Annaba. Ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est que nous avons respecté le deuil et nous avons changé l’itinéraire de notre marche. Nous avons décidé de faire le tour du siège de la wilaya et de prendre par le tunnel et de laisser ceux qui veulent aller présenter leurs condoléances sans aucun problème », explique la militante.
Les militants du hirak, conscients de leur tâche, s’étaient bien organisés et ont constitué un cordon de sécurité pour encadrer la manifestation et éviter tout débordement ou incident et surtout préserver le caractère pacifique de la marche.
« Les baltagia sont arrivés et ils ont commencé à insulter les gens et à nous arracher l’emblème national ! On est resté en dernier en se disant qu’ils allaient respecter notre âge avancé et qu’ils n’allaient pas frapper nos enfants ! Il y avait même des hommes costumés qui leur avaient demandé de ne pas s’attaquer aux femmes. La police anti-émeute est arrivée et on s’était dit qu’elle allait résoudre se problème. Mais non, la police a commencé à frapper les gars du hirak alors qu’ils étaient pacifiques ! Devant moi un jeune à terre qu’ils tabassaient. La police a utilisé le gaz lacrymogène, les tasers et les matraques », s’indigne cette dame.
Cette militante de Annaba dit ignorer si « ces baltagia étaient payés ou non », et soutient qu’il faut une enquête pour le savoir. « Je déposerai plainte contre le gouvernement, contre Tebboune (le président Abdelmadjid Tebboune, ndlr), contre tout ce que vous voulez », dit-elle choquée après ce qu’elle a vécu comme machination.
Ce qui s’est passé aujourd’hui à Annaba confirme le plan de division du peuple dont nous avons parlé dans d’autres articles. En effet, dans l’espoir de faire réagir la « masse silencieuse » que constituent les citoyens indécis et la pousser à se désolidariser ouvertement du hirak, des officines mobilisent les baltaguia dans une logique d’affrontement et de « terrorisation » de la société, sous le regard complice de la police, comme cela a été le cas aujourd’hui à Annaba.
I. Farès
Des voyous à la solde des coyotes du système….
Le Hirak aussi à ses Hommes !!!
Le Hirak aussi à ses Hommes !