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Un ex-proche de Benflis accusé d’intelligence avec l’étranger
Séisme dans l’état-major de campagne d’Ali Benflis. Un fidèle du candidat, « a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction » pour « intelligence avec un Etat étranger ».
A deux jours du vote pour la présidentielle, la justice a arrêté un Salah B., proche d’Ali Benflis. Le procureur de la république près le tribunal de Bir-Mourad Raïs a rendu public un communiqué dans lequel il précise que les charges retenues sont « intelligence avec un Etat étranger ». Le prévenu aurait « fourni de manière régulière des rapports sur la situation qui prévaut en Algérie et sur les conditions de préparation des élections à un Etat étranger ». Sans préciser quel Etat.
Les charges retenues sont extrêmement graves. Cette arrestation qui intervient dans un moment particulièrement critique va alimenter les rumeurs sur une lutte de clans. La preuve ? Les attaques menées par une chaîne de télévision proche de Gaïd Salah contre Abdelmaldjid Tebboune, le soutien du PFLN à Mihoubi et maintenant cette affaire « d’intelligence avec un pays étranger » qui vise un ex-membre de Benflis illustrent si besoin le choix de dernière minute opérés en haut lieu en faveur du SG par intérim du RND.
Le candidat Ali Benflis a démenti que cette personne fasse partie de son staff de campagne.
Déjà que la campagne pour cette présidentielle largement rejetée par le peuple s’est déroulée dans des conditions de grande répression, cette information qui touche Benflis va inévitablement porter atteinte à ce qui pouvait lui rester de crédit.
Les conditions dans lesquelles se tiendra la prochaine présidentielle sont plus que jamais problématiques pour leurs promoteurs. La grève générale et le rejet massif de cet agenda sont manifestes et ne souffrent aucun doute malgré la campagne médiatique du pouvoir et ses relais qui accrédite le contraire.
Ce mardi, comme hier, les Algériens se donnent rendez-vous dans la rue pour de nouvelles manifestations pacifiques.
Dans les prisons, les 200 détenus d’opinion ont entamé une grève de la faim jusqu’à vendredi, selon leurs avocats.
La pourriture commence déjà avec ces actes des ramifications du bouteflikisme. Le système actuel a des racines difficilement extrudables. Lorsque qu’on impose des candidats qui n’émanent pas du peuple , le résultat est vite connu : continuation des pratiques de 1962. Boumedienne avait imposé Benbella et le résultat est là.
L’histoire doit faire une halte et changer de direction pour ce beau pays et ce peuple vaillant qui mérite mieux.