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Présidentielle: le débat télévisé n’est ni transparent, ni indépendant

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Le débat organisé ce vendredi soir entre candidats à la présidentielle du 12 décembre en Algérie n’est ni transparent ni encore indépendant, selon une ONG.

Ce débat télévisé entre candidats à la présidentielle « ne répond pas aux normes internationales de transparence et d’indépendance vis-à-vis de l’Etat », estime l’ONG Munathara, basée à Tunis, qui organe des débats dans le monde arabe.

Organisé par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) algérienne, ce 1er débat télévisé entre candidats de l’histoire du pays, réunira les cinq candidats et sera retransmis à partir de 19h (18h GMT) sur l’audiovisuel public et les chaînes de télévisions privées.

Au-delà du fait que cette présidentielle est largement rejetée par le peuple, ce débat est loin de faire l’unanimité en Algérie où la contestation antirégime qui agite le pays depuis le 22 février rejette massivement le scrutin, et est vivement critiqué par Munathara qui a été à l’initiative, notamment, des derniers débats électoraux de la présidentielle en Tunisie.

« Malgré nos appels à la mise en place d’une large coalition inclusive de diverses parties prenantes pour organiser le débat présidentiel, il semble que l’Anie revendique l’autorité exclusive sur toutes les décisions-clés liées au débat », regrette Belabbes Benkredda, fondateur et président de Munathara.

Il déplore que « les informations essentielles sur les débats soient restées opaques », telles que les critères ayant présidé aux choix du format, des modérateurs ou des questions et déplore le peu de liberté accordée aux journalistes qui l’animeront. « Les autorités électorales ne devraient pas organiser de débats. Elles devraient organiser des élections », a-t-il ajouté, rappelant les récentes arrestations de journalistes dans le pays.

La campagne qui prend fin dans 48 heures a été agitée pour tous les candidats, confrontés à des manifestations d’hostilité et contraint de se déplacer et d’animer des meetings sous forte protection policière. Les observateurs tablent sur une abstention massive à ce scrutin qui doit élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril, après 20 ans à la tête de l’Etat, par un mouvement inédit de contestation du régime.

La contestation refuse que le « système » au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962 et dont elle réclame le démantèlement, organise ce scrutin, selon elle destiné à lui permettre de se régénérer. Avec AFP

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