Gaïd Salah est en état d’insubordination face au peuple !

La colère et l’impatience montent au sein du hirak qui ne supporte plus l’entêtement du général Gaïd Salah et l’institution militaire à maintenir une présidentielle largement dénoncée dans le pays.

Lahouari Addi qualifie, dans un post publié sur sa page Facebook, l’attitude du chef de l’état-major de l’armée, le général-major Ahmed Gaïd Salah, qui refuse de se soumettre au peuple, de désobeissance et d’insubordination. Il estime également que ce mouvement de dissidence garde « intacte sa mobilisation ».

Le sociologue commente ici cette journée de mobilisation du 42e vendredi de la dissidence populaire. Et rappelle que l’appel à la grève générale signe une rupture de confiance entre le peuple et le vieux général.

Pour Lahouari Addi, le général Gaïd Salah ignore « la demande de son supérieur hiérarchique », le peuple en l’occurence, « se met en état d’insubordination caractérisée » et « s’expose à des sanctions prévues par le code militaire ».

Nous reproduisons ci-dessous tout le texte de Lahouari Addi publié sur sa page Facebook. Document.

« Face au refus de l’Etat-Major d’annuler l’élection prévue le 12 décembre, la colère est montée d’un cran ce vendredi 42. Les manifestants appellent désormais à une grève générale à partir du dimanche 8 décembre. Le bras de fer est engagé entre Gaid Salah et des millions de citoyens qui exigent l’enracinement de l’autorité publique dans la légitimité électorale.

Ce bras de fer est politique mais soulève aussi un problème d’ordre constitutionnel. La constitution stipule que le président est le chef suprême des forces armées.

Mais le mandat de ce président s’est arrêté le 9 juillet 2019. Par conséquent, le chef suprême des forces armées est le peuple qui manifeste par centaines de milliers dans les rues chaque semaine. En continuant d’ignorer la demande de son supérieur hiérarchique, le général Gaïd Salah se met en état d’insubordination caractérisée devant son chef constitutionnel. Il s’expose à des sanctions prévues par le code militaire. En est-il conscient ? »