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Ouyahia, Sellal et des ministres face au juge du tribunal de Sidi M’hamed
Le tribunal de Sidi M’hamed va juger Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et un certain nombre de ministres et oligarques ce mercredi dans l’affaire de montage de véhicules.
Une tripotée de véhicules de la police remplis de la fine fleur des anciens premiers ministres, à l’instar d’Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et ministres de l’époque Bouteflika arrive ce matin au tribunal de Sidi M’hamed à Alger centre. Leur procès doit s’ouvrir ce matin.
Une bonne partie des membres du sérail, actuellement en prison, seront jugés ce mercredi pour voir établir leur degré de complicité das cette de montage de véhicules. Un procès qui s’apparente à celui du régime tant les personnes concernés étaient tous des commis de l’Etat algérien.
Les mis en cause cités à comparaître dans ce procès qui se veut hors normes sont les anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda (anciens ministres de l’Industrie), Abdelaghani Zaâlane (ancien ministre des Travaux publics et des Transports), Mme Nouria Yamina Zerhouni (ancienne wali), Ali Haddad (ETRHB), Hassen Larbaoui (Kia Motors), Ahmed Mazouz (Groupe Mazouz) et Mohamed Baïri (Groupe Ival).
Ils devront répondre de leur gestion et décisions dans l’affaire de montage de véhicules qui a coûté cher au trésor public.
Pour rappel, cette affaire de « montage de voitures » avait bénéficié des largesses « de l’Etat » à travers les mesures prises sous le gouvernement de l’ex-premier ministre, cumulé les exonérations des taxes aux dépens du Trésor public, c’est-à-dire l’argent public. Les voitures montées localement sont en effet exonérées des droits de douanes, de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ainsi que de la taxe sur le véhicule neuf. Ce qui évacue toute justification des prix imposés aux Algériens qui étaient trop élevés au regard des « aides » de l’Etat.
Les surfacturations auraient coûté « 3,7 milliards de dollars en 2018 » et « 1,5 milliard » durant les 4 à 5 premiers mois de l’année en cours.
Ce procès a déjà été reporté deux fois. Lundi dernier, le juge avait estimé que les conditions de sa tenue n’étaient pas réunies.