Alger : les étudiants appellent à la grève générale

Face à l’intransigeance du haut commandement de l’armée et à son entêtement à tenir la présidentielle alors que le bon sens indique qu’il faut convoquer une Assemblée constituante souveraine, le mot d’ordre de grève générale trouve des échos, notamment chez les étudiants à Alger.

Le mot d’ordre de grève générale commence en effet à faire son petit bonhomme de chemin et a été repris en chœur ce mardi 3 décembre par les étudiants et les citoyens qui ont marché massivement à Alger pour dire non à l’élection présidentielle.

Lors de leur 41e mardi de mobilisation contre le système, les étudiants d’Alger ont appelé le peuple algérien à entrer dans une grève générale pour faire tomber le système ou du moins forcer les décideurs, notamment les généraux, à opter pour la convocation d’une Assemblée constituante souveraine.

Le slogan « grève générale, le système va tomber » a été scandé à tue tête par des milliers d’étudiants à leur arrivée au centre ville de la capitale, en plus des slogans exprimant le rejet catégorique de la mascarade électorale du 12 décembre prochain.

Devant l’entêtement du régime à ce recycler, le mouvement prospecte d’autres voies en plus des marches du vendredi et du mardi qui, seules, semblent laisser le temps au régime d’organiser la contre-révolution.

Le mot d’ordre de grève générale a pour rappel été lancé quelques semaines après le début des manifestations, le 16 février à Kherrata, et avait été fortement suivi en mars, ce qui avait précipité la chute de Bouteflika

Plusieurs partis politiques et personnalités influentes du Hirak estiment qu’une grève générale organisée et bien préparée portera le coup de grâce au régime, surtout si elle touche à sa béquille économique, à savoir la rente pétrolière.

Par contre, pensent-ils, une grève générale anarchique, où il n’y a ni solidarité ni service minimum se retournera contre le mouvement.

Idir F.