Chronique
Ahmed Gaïd Salah, le Joker en galons
On avait quitté Ahmed Gaïd Salah dans son uniforme d’apprenti dictateur, violentant tous ceux qui tiennent tête à sa politique de la terre brûlée, on le retrouve dans un costume de clown capable de faire rire le pays entier : «On ne soutient aucun candidat», a-t-il osé dans son dernier soliloque, à l’abri d’une caserne.
Ahmed Gaïd Salah, une sorte de Joker en kaki, s’amuse de la mauvaise farce qu’il veut réussir à imposer aux Algériens : organiser un simulacre de présidentielle briguée par cinq candidats du crû au milieu d’une chape liberticide.
L’ivresse du pouvoir aidant, il se permet, à quelques jours du vote honni aux quatre coins de l’Algérie, de nous narguer, toute honte bue : l’armée, dont il symbolise de plus en plus le côté sombre, ne pousserait aucun candidat vers la victoire qui, si elle se réalisait pour n’importe quel membre de la servile faction civile, constituerait un véritable triomphe pour la «bande».
Ahmed Gaïd Salah, un nom désormais vomi par la rue, sait qu’il joue gros dans son pari de préserver les intérêts de sa famille corrompue et de sa clique de généraux félons qui ont mis, depuis le putsch de l’armée des frontières qui n’a tiré aucune salve contre le colonisateur français, le pays en coupe réglée : à toi le négoce de l’alcool, à moi celui du montage de véhicules, à lui le trafic du pétrole vendu en mer, à l’autre la spéculation immobilière…
Il sait que l’élection de n’importe quel laquais en lice pour le scrutin de la honte signera le sauvetage, très provisoire car la «marmite bout», de la mafia sanguinaire qui a pris en otage l’Algérie.
Ahmed Gaïd Salah et la phalange au pouvoir pensent retarder l’échéance qui les sépare de leurs procès futurs et retentissants, ici et ailleurs, qui ne manqueront pas d’être tenus par des juges imperméables à ses hochets et ses harangues.
Ô généralissime de foire, de ta table de banquet encore garnie, continue à insulter l’intelligence des Algériens qui sauront, le moment opportun, te rappeler tes crimes passés et présents. Fais bombance tant que tu le peux encore, et pense au sort, sordide, de tes consorts galonnés qui ont cru, tout comme toi, que leur règne était éternel. On le sait, «général à la retraite» c’est ton pire cauchemar…
Ahmed Gaïd Salah, le Joker en galons
Le jeu de gaid salah consiste à pousser la majorité à boycotter l’élection du 12 afin que l’un des candidats proches du pouvoir passe démocratiquement et sans fraude, ce général qui a triplé ses chances n’est pas un idiot comme la majorité le pense, toutes ses actions sont étudiées pour provoquer une réaction voulue, et force est de reconnaitre qu’il a réussi à rouler tout le monde dans la farine depuis l’annulation du faux 5eme mandat et du scrutin du 4 juillet qui étaient un danger certain pour sa survie. Aucune force ni aucune marche ne pourra défaire ce régime… Lire plus »