Actu
Présidentielle : le fiasco des rassemblements de l’UGTA
Ce qui restait de l’organisation syndicale de Aïssat Idir a fini par se discréditer complètement, trahissant la cause des travailleurs et celle du peuple.
Les rassemblements et marches organisés par l’Ugta en faveur de la présidentielle à Alger ce samedi 30 novembre ont été un fiasco en terme de mobilisation.
Le syndicat entièrement bureaucratisé et définitivement inféodé au pouvoir, le mal nommé UGTA, a tenté ce samedi de faire pièce au mouvement de dissidence en appelant à une marche pour la présidentielle. Mais ses marches et ses rassemblements ont tourné au fiasco et n’ont réuni que quelques centaines de personnes seulement.
A peine 1 500 personnes ont répondu présent à l’appel de Labatcha Salim, le nouveau SG de l’UGTA. Essentiellement des travailleurs ramenés d’autorité des autres wilayas de l’intérieur du pays pour donner bonne figure. Leurs bus, une vingtaine tout au plus, étaient stationnés du côté du siège de l’Ugta.
Malgré sa logistique, ses appareils sécuritaires, de propagandes médiatiques, le pouvoir et ses relais ont été incapable de réunir 5 000 personnes. Rien à voir avec les vendredis et les mardis populaires en terme de nombre et de créativité.
Côté politique, il faut dire que les slogans « nationalistes » et « anti-Parlement européen« , improvisés par l’Ugta, n’étaient pas pour convaincre, et sonnaient plus comme un prétexte pour crier « Vive Gaïd Salah » et « Vive la présidentielle ». Là aussi, Rien à voir avec les rassemblements contre la loi sur les hydrocarbures qui consacre le bradage des richesses algériennes !
Ce samedi, il a fallu des dizaines de policiers en civil pour venir en appuie à ces centaines de « kachiristes », comme les appellent les opposants à la présidentielle, tellement l’ambiance était électrique.
La police a arrêté de nombreux jeunes et a dispersé violemment des femmes qui conspuaient ces soutiens au pouvoir. Ces derniers carrés favorables à Gaid Salah ont dû marcher sous les quolibets d’une jeunesse révoltée par cette mascarade.
Ce matin même, passant à Djemaâ Saharidj, devant la stèle du glorieux et valeureux combattant et père syndicalisme algérien, il m’avait semblé voir des larmes couler sur son visage en apprenant le dévoiement des « »faux héritiers » » de la glorieuse UGTA ! S’ils étaient dignes, ils auraient pris une position honorable et non cette position de soumission intégrée dans leurs gènes par l’appétit des avantages indus ! Une honte pour l’UGTA !