41e marche : les Algériens se préparent à manifester massivement

Ce vendredi 29 novembre, les Algériens restent décidés à manifester massivement contre la présidentielle et le régime qui gouverne le pays.

Aucune mesure de détente n’est venue de Gaïd Salah et le clan au pouvoir pour apaiser la situation. Le régime fonce bille en tête vers une présidentielle pourtant massivement refusée par les Algériens.

Pourquoi diable le vieux général Gaïd Salah refuse de prendre des mesures de détente et se résoudre à négocier une période de transition ? A quoi répond sa logique autoritaire d’imposer un agenda que le peuple refuse dans son écrasante majorité ?

A 13 jours de ce rendez-vous électoral de tous les dangers, il semble bien que le pouvoir entend passer en force. Et tout porte à croire qu’il a choisi le prochain président.

D’ailleurs, peu importe le candidat qui sera porté à la magistrature suprême puisqu’ils sont tous pareils : sortis tout droit du sérail, figures du système honni et porteurs de projet sociecomique ultralibéral et impopulaire.

Les dés sont donc pipés comme pour les précédents scrutins. Le système autoritaire et libéral veut se régénérer à travers ses candidats qui sont pourtant vomis par le peuple.

Cependant, il y a une nouvelle donne que les tenants de la décision sont incapables de saisir : il y a un avant et un après 22 février. Dans leur insondable mépris pour le peuple, les tenants du pouvoir s’avèrent de piètres dirigeants. Les Algériens ont compris aujourd’hui les enfumages médiatiques du pouvoir et toutes les tentatives de manipulation de la sensibilité nationaliste.

Et parler de justice, de respect de la légalité, voire de fraternité et de démocratie tout en réprimant les femmes et les jeunes, en instrumentalisant sans retenue la justice comme le fait l’actuel régime, c’est mépriser l’intelligence populaire et faire preuve d’ignorance des grands changements sociétaux de ces dernières années.