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Alerte : on torture dans les commissariats en Algérie !

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Les dérives dont sont responsables les policiers depuis le début du mouvement populaire le 22 février en Algérie et les « quelques » cas de torture enregistrés ça et là dans certains commissariats devraient attirer notre attention et nous mettre en alerte.

Des cas de torture sont pratiquée dans les commissariats sur des militants du hirak et ont été portés à l’opinion publique par des avocats et des organisations des droits de l’homme en Algérie.

Les faits sont graves et les accusations autant. La police est accusée ouvertement de pratiquer la torture dans les commissariats et d’agir en dehors de la loi pour mater un peuple qui aspire à une Algérie plus juste, libre et démocratique !

Les parents de Ramzi Yettou accusent la police d’avoir tué leur fils en avril dernier. Les avocats de Brahim Lalami, une figure du hirak de Bordj Bou-Arréridj, ont eu du mal à présenter au juge leur « client » qui était dans un état lamentable ! La Laddh vient de récupérer du commissariat d’Oran le jeune Younes Redjdal, dit Ilyes, complètement traumatisé et ne pouvant même plus parler !

Derrière ces faits de l’actualité politique qui alimentent le hirak et notre indignation se cachent des drames personnels personnels et de famille qui devraient renforcer notre détermination à bannir ce genre d’inhumanité.

Mort de Ramzi Yettou : la police à l’index

Tout d’abord nous avons eu le décès du jeune Blidéen Ramzi Yettou mort le 19 avril dernier, des suites d’un coup porté par un policier sur sa tête. Aucune enquête sérieuse n’a été menée pour évacuer le doute et sauver l’honneur de l’institution policière.

Pourtant, la famille de Rami Yettou et des témoins avaient démenti la version de la police selon laquelle leur fils et ami serait « tombé d’un camion ». Les « témoins » avaient même été « sommés de s’éloigner de cette affaire ».

« On était dans la marche vers 18h00 et c’est en s’apprêtant à partir que les policiers nous sont tombés dessus. Ramzi a reçu le premier coup sur la tête et il est tombé et on l’a roué de coups sans raison. (…) le gars a été tué et ils veulent fermer le dossier », a témoigné un ami du défunt sur une vidéo dont nous avons une copie.

Mis à part les quelques tentatives de soudoyement de la famille du jeune Ramzi Yettou et de ses amis témoins du drame, rien n’a été fait pour élucider cette affaire criminelle. Ni la justice ni la « police des polices » n’ont bougé le petit doigt pour sauver l’honneur des institutions de l’Etat algérien, dit indépendant.

Brahim Lalami avait les jambes cassées

Le cas Brahim Lalami, figure de proue du mouvement populaire à Bordj Bou-Arréridj, est encore plus flagrant ! Quelques temps avant son arrestation, il dénonçait sur les réseaux sociaux un « policier » de sa région impliqué dans la casse du hirak et surtout dans les trafics de drogue qui infestent la région de Bordj. Prémonitoire, Brahim Lalami imputera à ce « policier » tout ce qui pourrait lui arriver comme malheur.

Le mercredi 21 novembre, Brahim Lalami a été arrêté d’une façon assez spectaculaire. Visiblement, il était visé. « Brahim Laalami, qui a été placé hier, jeudi 21 novembre, en détention provisoire par le procureur du tribunal de BBA, au lendemain de son arrestation spectaculaire par des éléments de services de sécurité à Djaafra, a été torturé à l’intérieur du commissariat de BBA durant la nuit du mercredi », s’était indigné le Collectif national pour la libération des détenus.

« Lors de sa présentation devant le juge hier, jeudi, il avait le visage tuméfié et ne pouvait même pas se tenir debout », témoignent les avocats de Brahim Lalami qui affirment qu’il avait les jambes cassées.

Enlevé, Younes Redjdal était au commissariat d’Oran !

Le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, a été retrouvé ce mercredi 27 novembre dans un commissariat à Oran complètement traumatisé et sous fort sédatif (Valium), a révélé la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) dans un communiqué.

Selon Kaddour Chouicha, Younès Redjdal a été emmené « vers le local de la Laddh où il se repose, il ne peut pas parler mais il présente des traces de mauvais traitement. En plus, on a l’impression qu’il a été traîné toute la nuit sur un sol, vu l’état de saleté dans lequel il se trouve ».

Le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, aurait été déplacé par la police au service psychiatrie où « il lui a été fait une piqûre, sans doute un calmant type Valium », s’est indigné Kaddour Chouicha.

« Cette affaire ressemble aux procédures utilisées par le KGB qui déclarait tous ses opposants comme étant des malades psychiatriques devant être internés », s’était inquiété Kadour Chouicha.

Halte à la torture dans les commissariats en Algérie

Le mouvement populaire né en février dernier, à la faveur d’une colère contre le 5e mandat, aspire à changer fondamentalement les conditions socio-économiques et politiques, à commencer par la séparation des pouvoirs et la soumission de la police au contrôle de la justice.

Ces cas de torture et de traitements inhumains et dégradants qui tendent à se multiplier doivent cesser. Ce qu’ont subi les activistes dont nous venons de parler ne devrait pas nous laisser indifférents sous prétexte que la cause du mouvement serait encore plus grande et plus noble.

C’est en apprenant à défendre les « petites causes », comme celle de ces militantes dénudés au commissariat de Baraki ou encore celle de cette magistrate giflée dans la cours d’Oran alors qu’elle faisait grève, que nous pourront prétendre faire la révolution et construire un monde meilleur.

Sans quoi, nous ne ferons que subir.

I. F.

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3 années plus tôt

Moi se que m intrigue si ce collectif d avocat soit des ont deffensseur des droit qui jusque la ils ont rien fait en deposant des plaite sur ce commessariat. Aillace personne non socier des ses jeune detenu mahleure a ce pays de merde. Si ses avocat ne peuvent rien qui plie leur bagage et laisser le peuple ce debrouller touts seul

Mila Messaoudi
Mila Messaoudi
3 années plus tôt

C’est une honte mais je ne suis pas surprise ce sont des méthodes déjà utilisées par tout les gouvernements qui se sentent en danger ils ne lâcheront pas sans rien faire vous devez compter sur vous même une algérienne de France qui vous soutient bon courage à tous

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