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Enlevé, maltraité, Younès Redjdal retrouvé dans un commissariat d’Oran
Le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, a été retrouvé dans un commissariat à Oran, révèle la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) dans un communiqué.
« Notre ami Younès Redjdal, dit Ilyes, vient d’être retrouvé vers 14h au niveau du commissariat de la ville nouvelle (la première sûreté d’Oran) par un membre de sa famille qui s’était d’abord déplacé au niveau du siège de la sûreté de wilaya », indique Kaddour Chouicha, le vice-président de la Laddh.
Ayant certainement été maltraité et fortement traumatisé, Younès Redjdal, dit Ilyes, a été déplacé par la police « au service du pavillon 35 de psychiatrie où il lui a été fait une piqûre, sans doute un calmant type Valium », s’indigne Kaddour Chouicha qui souligne que « cette affaire ressemble aux procédures utilisées par le KGB qui déclarait tous ses opposants comme étant des malades psychiatriques devant être internés ».
Aussi, le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, a été retrouvé dans un état de traumatisme et ne pouvant même pas parler.
« Actuellement il a été emmené vers le local de la Laddh où il se repose, il ne peut pas parler mais il présente des traces de mauvais traitement. En plus, on a l’impression qu’il a été traîné toute la nuit sur un sol, vu l’état de saleté dans lequel il se trouve », constate le vice-président de la Laddh.
La Laddh qui se déclare solidaire avec le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, et « compte l’appuyer avec les avocats libres d’Oran pour une plainte ».
Le jeune Younès Redjdal, dit Ilyes, a-t-il été torturé dans le commissariat d’Oran ? Qu’a-t-il bien pu subir durant son arrestation pour qu’il puisse être remis dans cet état ? Seule une véritable enquête pourrait tirer cette affaire au clair.
Il faut noter que les dérives policières et les cas de « torture » tendent à se répéter ces derniers temps sans que la justice daigne bouger le petit doigt.
Pour rappel, dans un post publié sur la page du Comité national pour la libération des détenus, les avocats affirment que Brahim Lalami « a été torturé à l’intérieur du commissariat de BBA durant la nuit du mercredi 20 novembre.
Selon ses avocats, Brahim Lalami, figure du hirak à Bordj Bou-Arréridj, a été présenté devant le juge dans un état critique avec un visage tuméfié et les jambes cassés et ne pouvant même pas se tenir debout.
Enfin, la Laddh indique que « Mohamed Hamid Mhamdi, le cycliste messager de la paix qui a traversé plusieurs wilayas vient d’être retenu plusieurs heures au niveau de la ville de Chlef, alors qu’il rentrait par train sur Alger ».
I. F.