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Le Temps d’Algérie suspend quatre journalistes

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Sale temps pour la liberté de la presse et les journalistes algériens, notamment ceux du « Groupe média Temps Nouveaux » appartenant à l’affairiste Ali Haddad, qui subissent des pressions au quotidien.

En effet, la direction du quotidien Le Temps d’Algérie a suspendu de leurs fonctions ce mercredi 20 novembre quatre journalistes au prétexte qu’ils auraient « porté atteinte, de façon dangereuse, à l’image » de l’entreprise.

Dans une note interne dont nous publions ci-dessous une copie, intitulée « Point d’ordre » et signée par le DG du groupe Le Temps d’Algérie, Louail Mouloud, il est noté que les quatre journalistes Saïd Mekla, rédacteur en chef, Mohand Amar, chef de rubrique Sport, Aïssa Moussi et Hamissi Fella sont suspendus, en attendant leur traduction en conseil de discipline.

Il est reproché officiellement à ces quatre journalistes d’avoir « porté atteinte, de façon dangereuse, à l’image du Groupe média Temps Nouveaux sur les réseaux sociaux, d’avoir quitté la salle de rédaction sans autorisation et de porter atteinte aux intérêts de l’entreprise ».

La note intitulée « Point d’ordre » affichée par la direction du journal Le Temps d’Algérie

Aussi, la direction du journal interdit à ces quatre journalistes, par le biais cette note interne, l’accès à leur lieu de travail jusqu’à la réunion du conseil de discipline.

Pour rappel, tout a commencé par un post de Aïssa Moussi publié sur son mur Facebook dans lequel il se démarque politiquement de la Une du journal « Le Temps d’Algérie ».

« En tant que journaliste de ce média, je me démarque d’une telle couverture, voire même du contenu qui ne reflète aucunement la réalité du terrain. Une honteuse orientation dictée par les nouveaux maîtres du moment au Groupe Média Temps Nouveaux », a écrit Aïssa Moussi dans son post.

Ce à quoi, la direction réagit par une décision de la suspendre de l’écriture. Décision jugée « injuste » par ses collègues Saïd Mekla, Mohand Amar et Hamissi Fella qui sont à leur tour suspendus.

Hier, contre toute attente et en violation de la loi, le DG Louail Mouloud a carrément instruit les « agents de sécurité » de mettre dehors les quatre journalistes. Une scène qui rappelle étrangement la manière d’agir de la direction du journal Liberté qui avait eu recours, en 2017, à des « agents de sécurité » d’une boite privée pour interdire à ses employés grévistes d’accéder à leur lieu de travail.

C’est cette décision de « chasser » les journalistes de la salle de rédaction qui a remobiliser toute la rédaction du journal Le Temps d’Algérie, qui a préféré rester solidaire en quittant les lieux, empêchant carrément la confection de l’édition de ce mercredi 20 novembre.

A. Guatri

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