Politique
Le déni nommé Ali Benflis
L’homme est décidément un inconsolable du pouvoir. Ali Benflis veut y arriver à tout prix, quitte à travestir la réalité, à mentir si nécessaire, à verser dans le déni.
Celui qui a longtemps servi Abdelaziz Bouteflika et interdit les marches à Alger a fait une déclaration pour le moins cynique, hier dimanche, à l’issue de la déculotté qu’il a essuyé à Tlemcen. A 75 ans, Ali Benflis veut maladivement être président. Alors il fait tout pour y arriver, quitte à froisser l’orgueil du peuple algérien duquel il revendique pourtant les suffrages.
Dans l’avion qui lui est affrété pour sa campagne présidentielle, Ali Benflis, faisant dans le déni de la réalité, parle de quelques individus pour évoquer les dizaines de personnes qui ont sérieusement chahuté son meeting à Tlemcen. Voir plus bas ses déclarations.
Quel déni, monsieur Benflis ! Quel mépris du peuple ! Il n’y a au final aucune différence entre Bengrina qui a jeté son fiel sur le drapeau amazigh pour plaire à ses maîtres et Benflis qui traite avec un mépris souverain le peuple qui sort dans les rues pour un changement radical au pays.
Une chose qu’oublient sournoisement ces collaborateurs du clan au pouvoir. Ils ne seraient jamais candidat si le clan Bouteflika était encore aux affaires. Donc, s’ils sont candidats, c’est grâce à ce formidable mouvement révolutionnaire qui a poussé à la porte le premier gang.
Pour rappel, Ali Benflis qui voulait donner le coup d’envoi de sa campagne électorale à la présidentielle rejetée du 12 décembre à partir de Tlemcen, une ville fortement impliquée dans le hirak, a été tout bonnement chassé par une foule immense venue l’accueillir aux cris de « Dégage ! ».
Chassé une première fois à la sortie d’un restaurant de Baba H’cene, à Alger, Ali Benflis a vérifié à ses dépens qu’il n’est candidat du Hirak que dans sa tête que la soif du pouvoir semble faire tourner.