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Détenus d’opinion : grève et rassemblements à l’université de Béjaïa
Alors que les condamnations à l’encontre des porteurs du drapeau amazigh se multiplient, l’université de Béjaïa se mobilise en optant pour une batterie d’actions dont une grève illimitée, des rassemblements et des marches.
Une grève illimitée des étudiants et du personnel ainsi que des méga rassemblements à l’intérieur des deux campus, Aboudaou et Targa Ouzemmour, à Béjaïa, sont organisées en soutien aux détenus condamnés pour avoir brandi le drapeau amazigh ou pour avoir exprimé une opinion critique.
La communauté universitaire de Béjaïa est catégorique : la grève est illimitée et aucune reprise n’est en vue sans la libération de tous les détenus d’opinion ou pour port de drapeau amazigh. Voir les vidéos ci-dessous.
Des milliers d’étudiants et d’enseignants de l’université de Béjaïa ont entamé ce mercredi 13 novembre une grève illimitée pour protester contre les lourdes peines prononcées la veille à l’encontre des porteurs du drapeau amazigh par le tribunal de Sidi M’hamed et exiger la libération de tous les détenus du « hirak ».
La grève a été ponctuée par des rassemblements à l’intérieur des enceintes de Targa Ouzemmour et Aboudaou où des prises de parole ont été organisées.
La communauté universitaire de Béjaïa qui marche chaque mardi depuis le début du mouvement populaire en cours dans le pays compte faire un pas en avant dans la protestation en organisant des actions en plus des marches hebdomadaires, indiquent des sources universitaires.
Les mêmes sources affirment que ces actions interviennent aussi en réponse à l’administration de l’université qui procède depuis quelques jours à la fermeture des salles de conférences et des auditoriums afin de museler la parole et d’empêcher les étudiants et les enseignants de s’organiser.
A rappeler que l’université de Béjaïa est partie prenante de la Coordination des Universitaires du Centre (CUC), créée cette semaine à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou afin de servir de trait d’union entre la communauté universitaire et la la société civile qui lutte depuis le 16 février pour recouvrer sa liberté.
Idir F.