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Hirak : ce soir je suis Ferhat Mehenni
Il y a comme un air insipide à l’odeur dans la gestation hirakienne à Tizi Ouzou et à Béjaïa.
Étrange, même les médias français parlent exagérément de la manifestation dans ces deux villes, à croire qu’ils oublient que la capitale de l’Algérie est Alger, là où pourtant, la mobilisation populaire était nettement plus importante.
L’ignorance des choses nous incite à supposer que les kabyles ont été empêchés d’atteindre Alger.
Mais, camarades, le pouvoir les voulait en nombre à Tizi Ouzou et à Béjaïa. La raison ne cache pas de mystère : on vous concède le privilège de donner des signes de votre présence kabyle mais agissez pour démontrer la non existence du MAK, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie de Ferhat Mehenni.
En réalité, le hirak ne fait que rejoindre le rêve de Ferhat Mehenni d’il y a 40 ans. Un rêve qui menait en prison. Mais, pour tuer Ferhat, on fabrique un procédé consistant à représenter son œuvre dans une œuvre faussement similaire, d’où lui-même est exclu. Évidemment.
Il y a 40 ans, Ferhat Mehenni chantait ce que revendique aujourd’hui, le hirak.
Djaffar Benmesbah