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Le Pr Maougal à propos du livre « Algérie : procès d’un système militaire » de Kamel Lakhdar Chaouche
Mon petit frère et ancien étudiant Kamel Lakhdar Chaouche vient de publier en France « Algérie : procès d’un système militaire » un brûlot sur la tragédie que vit notre peuple depuis l’été 1962. Je tiens publiquement à le féliciter pour ce courageux témoignage et lui souhaite plein succès dans ses entreprises éditoriales.
Kamel Lakhdar Chaouche m’a fait l’honneur de me faire participer à cette édition fort sensible et j’ai cru opportun et important d’y apporter ma contribution, même si je ne partage pas tous ses points de vue que je respecte par ailleurs.
Je salue son initiative qui est de porter le fer rouge incandescent sur les plaies de notre société sans se sentir obligé de courber l’échine devant les faiseurs d’opinion du régulier Polygone étoilé – l’Hexagone – comme l’ont tant de fois montré les plumitifs qui se sont succédé sur les plateaux de TV étrangers en se préoccupant essentiellement de soigner leur image personnelle et de se faire un nom pour une célébrité occasionnelle marchande.
J’ai personnellement présenté le livre « Algérie : procès d’un système militaire » de Kamel Lakhdar Chaouche, en le rendant accessible aux grands publics intéressés, en soulignant l’étrange similitude des processus de libération aussi bien de la France en 1944-45 que de l’Algérie en 1962-63.
J’en ai sorti quelques observations troublantes de vérité : à savoir que les peuples qui se sont libérés par eux-mêmes en comptant sur leurs propres forces (Vietnam, Cambodge, Laos, Corée du Nord, Cuba, Afrique du Sud) ont pu prendre en mains propres leurs destins. Ceux qui, par contre, ont subi leur libération se sont retrouvés empêtrés dans des logiques assassines (Algérie, Tunisie, Liban, Irak, Egypte, mais également France, Italie, Allemagne, Grèce, Roumanie, Hongrie, Pologne, Ukraine, Serbie, Bosnie, Monténégro).
Le livre « Algérie : procès d’un système militaire » de Kamel Lakhdar Chaouche appelle à réfléchir sur les libérations d’hier comme surtout celles d’aujourd’hui, et sur leurs modalités opératoires dont dépendent en grande partie les objectifs et les moyens.
La moralité conclusive de cet ouvrage, c’est que les peuples sont, certes, le moteur de leur histoire mais que les carburants qui alimentent ce moteur déterminent la Marche vers la libération ou vers l’aliénation et la soumission. Nous le vivons aujourd’hui dans notre quotidienneté ; Bravo Kamel !
Professeur Mohamed Lakhdar Maougal
Kamel Lakhdar Chaouche, « Algérie : procès d’un système militaire », Essai, éditions VAPress, 312 pages