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Béjaïa : des militants du MAK libérés grâce à la mobilisation
Les prêcheurs de l’intolérance et les semeurs de la zizanie seront déçus. Un véritable élan de solidarité s’est constitué autour des quatre militants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) arrêtés par la police ce mardi 29 octobre Béjaïa, alors qu’ils participaient à la marche hebdomadaire des étudiants.
Arrêtés par des policiers sans aucun motif apparent, les quatre militants du MAK ont été conduits au commissariat central. Aussitôt, une foule compacte étudiants s’est formée devant l’enceinte policière pour exiger la libération des quatre étudiants. Voir vidéo ci-dessous.
Des enseignants universitaires, des citoyens et des militants de diverses obédiences politiques, dont beaucoup portaient le drapeau algérien (comme on peut le voir sur la vidéo et sur la photo) ont également participé à cette action qui a contraint la police à relâcher les militants du MAK à peine une heure après leur arrestation.
« Nous sommes venus ensemble de l’université et nous allons renter ensemble ! Il n’est pas question que nos camarades étudiants, même du MAK, soient arrêtés par la police et qu’on les abandonne ! », a déclaré Youva Benhaddad, dirigeant étudiant et militant du Parti socialiste des travailleurs (PST), en réponse à l’intervention d’une députée du RCD auprès du commissaire divisionnaire. Intervention qu’il a qualifiée de « marchandage ». Voir vidéo.
Par ailleurs, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a déclaré pour sa part que son représentant à Béjaïa est intervenu auprès du commissariat central pour exiger la libération des militants dont le seul tort est d’appartenir au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).
Sur les réseaux sociaux, les soutiens et les témoignages de solidarité avec les militants du MAK arrêtés ont fusé. Il n’est pas question que des militants se fassent arrêter pour avoir exprimer des idées différentes. D’ailleurs, les forces de la répression arrêtent sans ménagement et sans motif des militants d’autres causes dans d’autres régions, comme à Alger ou ailleurs.
Cette solidarité est une réponse aux individus qui s’en sont pris aux militants du MAK lors des marches précédentes. Cela prouve que Béjaïa et la Kabylie en général n’ont pas renoncé au principe qui a toujours fait leur force : pas de place à l’intolérance !
Il faut rappeler aussi que dans le cadre d’un processus constituant, toutes les idées politiques sont les bienvenues, y compris celles qui consistent à défendre le droit des Kabyles à disposer d’un Etat fédéral, autonome ou complètement indépendant.
Idir F.