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France : plus de frais de scolarité pour les étudiants étrangers
C’est une nouvelle qui va réjouir les étudiants algériens désirant aller poursuivre leurs études en France : le Conseil Constitutionnel a acté le 11 octobre la gratuité de l’enseignement supérieur pour les étudiants étrangers (non européens).
Bonne nouvelle pour les étudiants algériens désirant poursuivre leurs études universitaires en France. La décision d’imposer des frais d’inscription et de scolarité trop élevés aux étudiants non européens (étrangers), dont les Algériens, prise l’année dernière par le gouvernement d’Edouard Philippe, vient d’être gelée par le Conseil constitutionnel.
« Le Conseil constitutionnel déduit de façon inédite du treizième alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 que l’exigence constitutionnelle de gratuité s’applique à l’enseignement supérieur public », indique la plus haute juridiction de France citée par le journal Le Monde.
Saisi par des associations étudiantes, le Conseil Constitutionnel a contraint le Gouvernement français de surseoir à sa décision d’augmenter les frais d’inscription (scolarité) à l’université pour les étudiants non européens (étrangers à l’espace européen), annoncée subitement en début d’année en vue « d’améliorer l’attractivité des universités françaises ».
Les étudiants étrangers qui viennent de l’extérieur de l’Union européenne payeront des droits d’inscription et de scolarité plus élevés. D’après les estimations du gouvernement, ces frais de scolarité seront de l’ordre d’un tiers du coût réel de la formation, soit environ 2 000 à 3 000 euros.
Le hic avec cette décision du gouvernement d’Edouard Philippe, c’est qu’il s’agit d’une décision jugée « discriminatoire » vis à vis des étudiants étrangers qui n’ont pas souvent les moyens de payer leur scolarité en euros. Aussi, il s’agit d’une sélection sociale qui favorise les étudiants étrangers issus de familles riches, pour ne pas dire liées aux systèmes corrompus et mafieux qui dominent des régions comme l’Afrique.
Enfin, il faut noter la nature anticonstitutionnelle de cette décision (imposer des frais de scolarité substantiels et non plus symboliques) qui remet en cause le caractère public et gratuit de l’enseignement en France. D’où justement la décision du Conseil constitutionnel. D’ailleurs, beaucoup d’universités françaises ont refusé d’appliquer les nouveaux tarifs de scolarité aux étudiants étrangers.