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Ce que l’on sait de l’attaque mortelle à la préfecture de police de Paris

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L’assaillant, rapidement neutralisé jeudi 3 octobre, était un fonctionnaire de la préfecture de police. Une enquête, confiée au parquet de Paris, a été ouverte pour « homicide » et « homicide volontaire ». 

Un homme a mené une attaque au couteau, jeudi 3 octobre, dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, sur l’île de la Cité, au cœur de la capitale. L’assaillant, lui-même fonctionnaire de la préfecture de police, a tué quatre personnes avant d’être neutralisé. Une enquête a été ouverte pour « homicide » et « homicide volontaire ». Voici ce que l’on sait de cette attaque violente.

Une attaque dans les locaux de la préfecture

L’attaque a débuté vers 13 heures, jeudi, au sein de la direction des Renseignements de la préfecture de police de Paris, située dans le centre historique de la capitale. Le bâtiment a été entièrement évacué. Une équipe cynophile a été dépêchée pour sécuriser le bâtiment, et le parquet de Paris s’est rendu sur place. Le quartier de l’île de la Cité, au centre de Paris, a été bouclé et la station de métro Cité (ligne 4), fermée.

Interrogé sur franceinfo, Loïc Travers, du syndicat Alliance Police nationale, a fourni quelques détails sur les circonstances de l’attaque : « L’auteur a commencé les faits dans son bureau, avant de se rendre dans d’autres endroits de la préfecture et à l’intérieur de la préfecture. »

« J’étais dans l’aile où il y a plutôt des bureaux et l’escalier qui monte chez le préfet. J’ai entendu un tir. J’ai compris que c’était à l’intérieur », a témoigné Emery Siamandi, interprète, présent à la préfecture au moment des faits. « Quelques instants après, j’ai vu des policières qui pleuraient. Elles étaient en panique. Au départ, j’ai pensé que c’était peut-être un policier qui s’était suicidé. Ça courait partout, ça pleurait partout », a-t-il raconté à l’AFP.

L’assaillant était un fonctionnaire de la préfecture de police

L’assaillant était un agent administratif âgé de 45 ans originaire de Fort-de-France, qui travaillait au service informatique de la préfecture de police, a appris franceinfo. Il « n’avait jamais présenté de difficultés comportementales », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse. L’homme avait « vingt ans de maison », selon Loïc Travers. « Sa dernière affectation était la DRPP, la direction du renseignement », précise-t-il. Il souffrait de surdité, selon des sources concordantes.

Selon les informations recueillies par franceinfo, l’homme s’était converti à l’islam en 2017. Aucun lien n’est établi entre sa conversion et son acte, précisent les sources jointes par franceinfo et les enquêteurs semblent se diriger vers la piste d’un conflit personnel. Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), qui s’appuie sur le témoignage de ses collègues, évoque ainsi ce qui ressemble à un « acte de folie ». Interrogé par franceinfo, Christophe Crépin, porte-parole de France police-policiers en colère, collègue de l’assaillant, avance qu’un différend opposait l’homme à une des victimes, en l’occurrence « sa cheffe de service ». Toutefois, l’enquête devra confirmer cette piste.

Une perquisition a été menée jeudi au domicile de l’agresseur, a confirmé le procureur de la République de Paris lors d’une conférence de presse. Une enquête, confiée au parquet de Paris, a été ouverte pour « homicide volontaire » et « tentative d’homicide volontaire » sur personne dépositaire de l’autorité publique.

L’attaque a fait quatre morts

Le bilan est lourd. Quatre fonctionnaires ont été tués par l’assaillant, trois hommes et une femme, selon un bilan provisoire obtenu par franceinfo. On ne connaît pas précisément l’affectation des victimes. Par ailleurs, une personne est blessée.

L’auteur des faits, armé d’un couteau, a lui été abattu par un policier avec un fusil-mitrailleur, selon nos informations.

Emmanuel Macron sur place

Immédiatement après le drame, Emmanuel Macron, attendu à Rodez (Aveyron) en fin de journée, s’est rendu sur place pour « témoigner son soutien et sa solidarité à l’ensemble du personnel ». Le Premier ministre, Edouard Philippe, s’est également déplacé à la préfecture, ainsi que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui a repoussé un déplacement prévu en Turquie. Le procureur de Paris s’est aussi déplacé. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi à ce stade, a-t-on appris de sources judiciaires.

Anne Hidalgo, maire de Paris, a publié une réaction sur Twitter. « Le bilan est lourd, plusieurs policiers ont perdu la vie. En mon nom et celui des Parisiens, mes premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches »,a-t-elle écrit.

Source : Franceinfo

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