Actu
Boudjemaâ Talaï placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach
Encore un ancien haut cadre de l’État algérien, un ex-ministre des Transports et des Travaux publics en l’occurrence, qui vient d’être arrêté et placé sous mandat de dépôt pour des affaires de corruption. Ce qui confirme que le peuple a bien eu raison de se révolter et de demander le départ de tout le système pourri.
L’ancien ministre des Transports et des travaux publics, Boudjemâa Talaï, a été placé ce lundi 23 septembre sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach, à l’issue de son audition par le juge instructeur auprès de la Cour suprême à Alger, a-t-on appris auprès de cette Cour.
Boudjemâa Talaï, qui est également député à l’Assemblée populaire nationale (APN), est accusé notamment d’abus de fonction et de dilapidation de deniers publics.
Il est à rappeler que le ministère de la Justice avait demandé, en juin dernier, la levée de son immunité parlementaire.
Bien que leurs méfaits et les dossiers dans lesquels ils sont impliqués sont de notoriété publique, ce n’est que grâce à la révolte populaire que la justice a décidé d’agir.
Un mouvement de dissidence populaire jamais connu dans le pays a débuté le 16 février à Kherrata. Amplifié à partir du 22 février, ce mouvement a contraint Abdelaziz Bouteflika à renoncer à se présenter à un 5e mandat, puis à démissionner le 2 avril après deux décennies au pouvoir. Depuis la démission de Abdelaziz Bouteflika, la justice algérienne a ouvert une série d’enquêtes sur des faits présumés de corruption, visant plusieurs ex-hauts responsables sous ses mandats consécutifs et des hommes d’affaires accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec son entourage.
Ce lundi a ainsi commencé le procès très emblématique de Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene, Atmane Tartag – généraux et anciens patrons du DRS – ainsi que Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs, au tribunal militaire de Blida.
I. F. et Agences