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La Drag d’Alger n’autorise pas la rencontre des forces de l’Alternative démocratique à la Safex
Les menaces proférées par le vice-ministre de la Défense, le général-major Ahmed Gaïd Salah, sont suivies à la lettre par les différents démembrements de l’État, portant atteinte gravement aux libertés démocratiques. Et dire qu’ils veulent tenir une élection présidentielle dans ce climat de fermeture de la vie politique !
La Direction de la réglementation et des affaires générales, Drag, de la wilaya d’Alger, vient de rejeter, ce dimanche 8 septembre, la demande adressée à ses soins par les Forces de l’Alternative démocratique pour organiser une rencontre à la Safex.
« J’ai l’honneur de vous informer de la non autorisation de cette rencontre publique », c’est la réponse laconique et sans motivation aucune adressée par la Drag d’Alger à la demande des Forces de l’Alternative démocratique.
Voilà qui en dit long sur la conception qu’a le ministère de l’Intérieur et ses représentants locaux de la démocratie, des libertés démocratiques et des aspirations au changement, exprimées les vendredis et mardis depuis plus de 7 mois.
Il faut noter que cette interdiction était prévisible et qu’un plan B était envisagé. Les partis politiques, les syndicats, les associations et les personnalités ayant signé le Pacte pour une alternative démocratique vont donc tenir leur rencontre au siège du RCD, sis à El Biar, à Alger.
Pour rappel, dans un communiqué publié le mardi 27 août sur leur page Facebook, les partis de l’Alternative démocratique avaient informé que les autorités ont adressé une réponse négative à leur demande d’autorisation de se réunir.
« Les forces du pacte de l’alternative démocratique informent l’opinion publique que les autorités viennent de nous notifier ce jour du mardi 27 août 2019 à 16h du refus non motivé pour la tenue de la convention nationale des forces de l’alternative démocratique prévue initialement le 31 août 2019, avancée pour le 28 pour indisponibilité de la salle », ont écrit les forces de l’Alternative démocratique dans leur communiqué.
Même topo à Béjaïa où les services de la wilaya ont interdit, sans motivation aucune, la tenue de l’université d’été du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), initialement prévue pour les 28-29 et 30 août 2019 au camp d’été Mam-tours à Tichy.
Les services de sécurité, agissant désormais sous les ordres du vice-ministre de la Défense, le général-major Ahmed Gaïd Salah, mettant à exécution les menaces de répression contre les militants associatifs et politiques, ont empêché par la force, le 5 septembre, la tenue de l’université populaire organisée par l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), et ont arrêtés et embarqués une vingtaine de militants associatifs et politiques.
I. Farès