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Béjaïa : l’université d’été de RAJ interdite par les services de la wilaya
Les services de la wilaya de Béjaïa continuent de fouler aux pieds les libertés démocratiques en interdisant cette fois-ci la tenue de l’université d’été du RAJ.
Les services de la wilaya de Béjaïa viennent d’interdire la tenue de l’université d’été du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), initialement prévue pour les 28-29 et 30 août 2019 au camp d’été Mam-tours à Tichy.
Les motivations de cette interdiction n’ont pas été données par les services de la wilaya de Béjaïa qui ne sont pas à leur première atteinte aux libertés d’expression et d’organisation.
Pour rappel, l’association Rassemblement-Actions-Jeunesse (RAJ) organise son université d’été, les 28-29 et 30 août 2019 au camp d’été Mam-Tours à Tichy, dans la wilaya de Béjaïa, sous le thème «Mouvement populaire du 22 février, révolution de l’espoir ».
« L’université d’été de cette année intervient dans un contexte national marqué par une insurrection citoyenne pacifique inédite dans la jeune histoire du pays, y compris dans le monde », lit-on dans le communiqué de RAJ.
RAJ ajoute : « Dans ce sursaut révolutionnaire, le mouvement populaire, engagé contre l’arbitraire et l‘autoritarisme, réclame le recouvrement de sa souveraineté et l’avènement d’un Etat de droit et de justice sociale. Partout dans le pays, les algériennes et les algériens, réclament le départ du système à travers le slogan, « yatnahaw ga3 » et se réapproprient l’esprit de la Soummam, à travers un autre slogan phare « Dawla madania laysa askaria », Pour Etat civil et non militaire ».
Se voulant « un espace de débat, de partage et de réflexion », l’université d’été de RAJ verra la participation de plusieurs acteurs associatifs, syndicaux, politiques, étudiants et des acteurs investis dans le mouvement ainsi que des experts pour débattre de plusieurs thématiques liées à la révolution en cours.
« Nous aurons à aborder entre autre, le mouvement populaire, sa genèse et ses perspectives, la transition démocratique, le rôle et la place de la jeunesse dans le mouvement, celle des étudiants, des femmes, des médias, des dynamiques de la société civile, de la classe politique ainsi que de la diaspora algérienne à l’étranger », écrit RAJ dans son communiqué.
L’université d’été de cette année sera dédiée aux défunts, Achour Idir, militant et syndicaliste, Kamel Eddine Fekhar, militant des droits humains, et Remzi Yettou, mort des suites des séquelles de la violence de la police au cours d’une marche du vendredi.